Sélection nationale – Les désaccords de Luc Holtz

À une semaine et sur les débats nés des dernières demie du match en Espagne, le sélectionneur est revenu prestations. Pour défendre ses joueurs et son bilan.

Jamais depuis sa prise de fonction au pays de Galles, en août 2010, on avait trouvé sa sélection si stagnante, si inoffensive, que lors des deux derniers matches de septembre, face à la Macédoine malgré un joli succès (1-0) et au Belarus (2-0). Spectateurs et médias ayant la mémoire forcément bien plus courte qu’un entraîneur, lui ne voulait pas rater l’occasion (que nous lui avons fournie) de s’expliquer sur le niveau a priori médiocre affiché en début de mois, et qui peut paraître inquiétant avant de se déplacer en Espagne et de recevoir la Slovaquie.

La semaine prochaine, à Logroño face à la Roja puis au Josy-Barthel face à la Slovaquie, les Roud Léiwen vont défendre leur 5e place dans le groupe C des éliminatoires de l’Euro-2016. «Ça c’est pour vous, la presse, le classement. La FLF, elle, compte en points. Moi je regarde les prestations.» Ça commence bien. On était venus poser des questions qui peuvent fâcher et l’une des plus anecdotiques se fracasse déjà dans le mur.

Pareil pour la gestion mentale d’un groupe qui a eu du mal, le mois dernier, malgré l’excellent résultat face à la Macédoine. «Je n’ai personne à remettre en confiance. On a battu la Macédoine et on a 4 points dans ce groupe», sourit Luc Holtz, qui ne cache pas avoir été agacé par certaines réactions face aux productions de son équipe, il y a trois semaines. Il s’explique et même contre-attaque à l’occasion : «Certaines critiques ne sont pas justifiées et pas constructives. J’ai même lu que le Luxembourg n’était pas fait pour jouer avec deux attaquants, qu’il ne savait pas le faire. Bullshits! (sic) C’est juste qu’il y a une grande différence entre se donner des objectifs et avoir des ambitions. Et beaucoup de gens mélangent le tout. Moi aussi je sais jongler avec les statistiques et je vous garantis qu’on prend moins de buts en 4-4-2 qu’avant. Allez-y vérifiez!» En attendant de faire les comptes, en fin de campagne, quelques questions épineuses restent cependant en suspens…

Julien Mollereau