Finn Kemp quitte le Luxembourg. Le jeune homme de 18 ans a décidé de s’installer aux États-Unis pour poursuivre sa carrière.
Finn Kemp avait prévu de profiter des vacances de Pâques pour faire un stage de l’autre côté de l’Atlantique, avec les Sarasota Sharks. Mais le jeune Luxembourgeois a décidé de prolonger son aventure américaine : «Au départ, c’était pour deux semaines. Je me suis dit que j’allais voir un peu comment ça se passe, comment les nageurs s’entraînent. Et en fait, au bout de deux jours, je suis tombé amoureux!».
En clair, Finn Kemp a kiffé : «Les entraîneurs sont géniaux, la piscine incroyable. Il y a 60 nageurs, des brasseurs, des 4 nageurs qui ont tous le même objectif : être champion olympique. J’étais tellement impressionné qu’au troisième ou quatrième jour, j’ai dit à ma mère (NDLR : Nancy Kemp Arendt) : « Je crois que je vais rester ici ».»
Même si le plan initial était de passer le bac au Luxembourg puis de rejoindre une université américaine, ce stage a changé la donne. Et depuis son arrivée, il y a deux semaines, tout est allé très, très vite : «J’ai contacté le Sportlycee pour les informer de mon choix et ils ont été super. Ils ont envoyé tout ce qu’il fallait. Notamment le programme de maths car aux États-Unis, c’est un peu différent.»
En effet, il va poursuivre ses études en highschool, l’équivalent du lycée : «J’ai discuté un peu avec un copain nageur et il m’a conseillé St Stephens. J’y ferai ma senior year à partir du mois d’août.»
Et pour l’hébergement, pas de problème : «J’ai parlé avec un nageur et il m’a dit qu’il allait demander à ses parents s’ils pouvaient m’héberger. Ils ont été OK.» Le voilà donc adopté par une famille avec un nageur et une nageuse qui suivent déjà le programme des Sharks.
Debout à 4 h du matin
Forcément, le rythme est un peu différent de celui auquel il est habitué : «En ce moment, je me lève à 4 h du matin. L’entraînement débute à 4 h 30 et dure jusqu’à 6 h 40.» Un horaire qui lui permettra largement de suivre en même temps les cours, qui ne débutent qu’à 8 h.
Son programme sera plutôt chargé puisqu’il fera neuf séances dans l’eau, à raison de trois le matin et six l’après-midi, sans compter un travail de fitness quotidien : «Ce n’est pas vraiment de la musculation pure et dure. Mais plutôt un travail spécifique aux nageurs, essentiellement avec le poids du corps, des trucs très explosifs.»
Par rapport à ce qu’il a connu au Luxembourg, Finn Kemp va non seulement avoir une vraie concurrence, avec beaucoup de nageurs qui font également de la brasse et du 4 nages et qui ont un très bon niveau. Mais en plus, il va connaître de nouvelles méthodes d’entraînements : «Il y a de nouvelles idées. On ne se base pas toujours sur des allures. On travaille des choses très techniques, très spécifiques, les autres nageurs regardent ce que tu fais et te donnent ensuite des pistes pour te dire comment t’améliorer. On travaille beaucoup les coulées, les virages dans le bassin de 25 yards. Et si tu touches une barrière, qui est placée à 7 ou 8 m du bord, donc si ta coulée n’est pas assez longue, tu dois faire 200 m pap en guise de punition.»
Ce nouvel environnement doit lui permettre de trouver une université américaine en fin d’année scolaire 2023/2024 : «J’ai déjà parlé avec quelques universités. Le fait de nager aux USA permet d’avoir aussi davantage d’exposition», indique le jeune homme, qui vient tout juste de fêter ses 18 ans.
Et ses grands débuts sont prévus dans trois semaines à l’occasion des premières compétitions en grand bassin. De quoi bien préparer ses deux grands objectifs de la saison, à savoir les championnats d’Europe juniors (4-9 juillet à Belgrade) et les mondiaux juniors (4-9 septembre en Israël).
La sélection à Bergen
On attaque les compétitions internationales en grand bassin. À partir d’aujourd’hui se déroule en Norvège la 16e édition du Bergen Swim Festival, un rendez-vous qui compte dans le calendrier.
Le Luxembourg sera bien représenté avec les habitués Julien Henx, Max Mannes, Pit Brandenburger mais également Kevin Peusch, Stephan Vanderschrick, Théo Marty, Nicolas Calmes et Leeloo Reinesch.