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Frontaliers français : la capacité des trains augmentée dès 2025


Les sujets abordés par les représentants français et luxembourgeois ont été vastes. L’accent a été mis évidemment sur la mobilité, avec le train comme levier pour améliorer l'accès au Grand-Duché. (Photo : archives LQ)

Représentants français et luxembourgeois se sont réunis lundi à Thionville pour évoquer les améliorations en termes de mobilité prévues pour les frontaliers.

La 7e réunion de la Commission intergouvernementale franco-luxembourgeoise pour le renforcement de la coopération transfrontalière (CIG) s’est tenue lundi à Thionville. La délégation de la République française était présidée par Laurence Boone, secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée de l’Europe, et par Corinne Cahen, ministre à la Grande Région du Grand-Duché de Luxembourg. Plus de 120 000 Français traversent la frontière chaque jour pour venir travailler au Luxembourg. 

Un peu de neuf pour le télétravail

France et Luxembourg ont salué, lundi, le relèvement du seuil de tolérance fiscale de 29 à 34 jours pour le télétravail. Les discussions vont se poursuivre pour trouver une solution à cette problématique fiscale du télétravail. La date du 1er janvier 2025 a été évoquée pour une solution pérenne. La France a néanmoins décidé de simplifier les procédures administratives pour les employeurs luxembourgeois employant des salariés télétravailleurs domiciliés en France. En effet, la loi de finances pour 2023 met en place un mécanisme d’acomptes contemporains, prélevés directement sur le compte bancaire des travailleurs, en lieu et place de l’application d’une retenue à la source par l’employeur.

La facilité des déplacements et la mobilité des frontaliers sont un autre sujet important de la coopération entre les deux parties. France et Luxembourg veulent mettre l’accent sur les transports collectifs et durables «seuls à même d’assurer des solutions de moyen terme au flux croissant de travailleurs frontaliers», selon eux.

Des travaux conséquents ont pu être engagés sur la base du protocole d’accord relatif au renforcement de la coopération en matière de transports transfrontaliers signé le 20 mars 2018, qui prévoit le financement à parité entre les parties française et luxembourgeoise de 240 millions euros, dont 220 millions euros consacrés au mode ferroviaire et 20 millions euros destinés à la politique de covoiturage et des services routiers de transport en commun.

L’engagement en faveur du transport ferroviaire transfrontalier est renforcé par l’avenant au protocole signé le 19 octobre 2021 qui porte à 440 millions euros l’investissement pour ce mode, soit une contribution de chacune des parties d’un montant supplémentaire de 110 millions euros par rapport au protocole initial.

Train : de 8 000 à 22 000 places assises

S’agissant du volet ferroviaire, il est prévu que les travaux financés par le protocole et son avenant soient réalisés en deux phases. La première phase, qui vise l’horizon 2024/2025, est bien avancée, a-t-il été évoqué lors de la rencontre. Les travaux d’allongement des quais côté français devraient être finalisés fin 2023 et les études relatives au renforcement de l’infrastructure électrique de la ligne se poursuivent.

Ces aménagements permettront le franchissement d’un premier palier de capacité avec la circulation de trains dotés d’une rame supplémentaire. De plus, les parcs-relais (P&R) prévus en gares de Longwy et de Thionville seront mis en service respectivement en 2024 et en 2025, tandis qu’une première partie du P&R de Longwy a été livrée en 2021. Avec l’arrivée de nouvelles rames achetées par la Région Grand Est, l’ensemble de ces travaux permettront de passer de 8 000 à 14 000 places assises par jour et par sens lors des périodes de pointe.

La seconde phase, devant s’achever à l’horizon 2028-2030, permettra un nouveau saut de capacité avec l’objectif d’atteindre 22 000 places assises, grâce à une optimisation de l’utilisation de l’infrastructure. Cette phase comprend notamment des aménagements en faveur du fret ainsi que pour l’augmentation des capacités électriques de la ligne, pour laquelle le lancement d’études est prévu pour 2023.

Concernant le volet routier, le parking-relais (P+R) Thionville-Metzange a été inauguré le 12 juillet dernier. Les deux parties sont convenues de lancer une étude globale de mobilité transfrontalière entre le Luxembourg et le bassin d’emploi transfrontalier en France, situé plus particulièrement dans le Nord lorrain et qui s’étend progressivement du sud de Thionville jusqu’à Metz.

Des bus à haut niveau de service

Plusieurs projets de voies de BHNS transfrontalières portées par le département de la Moselle ont été évoqués, dont celui entre Frisange (Luxembourg) et Hettange-Grande (France) sur la RD653. Les modalités d’une participation financière du Luxembourg au schéma de bus à haut niveau de service transfrontaliers et de parkings-relais (P+R) seront définies en fonction des résultats de l’étude globale.

Les deux parties ont également salué les avancées concernant l’aménagement de l’A3 et de l’A31 et conviennent de soutenir le développement du transport public et du covoiturage sur cet axe.

En France, l’enquête publique sur la base du tracé retenu de l’A31 bis sera lancée en 2024. Côté luxembourgeois, la fin des travaux d’élargissement de l’autoroute à 2×3 voies sur l’A3 est prévue fin 2030.

La France et le Luxembourg ont, par ailleurs, décidé de la création d’un nouveau groupe de travail sur l’environnement et de créer un Observatoire de données de santé commun et de poursuivre les efforts de formation en médecine. Accès à l’apprentissage à la langue d’apprentissage de l’autre côté de la frontière, développement culturel et touristique après Esch 2022 figuraient aussi au programme des échanges. 

La huitième réunion de la Commission intergouvernementale se tiendra au Luxembourg l’année prochaine.

Un commentaire

  1. Frontaliers français

    tiens un titre d’article a mon pseudo dans son titre
    une bien bonne nouvelle pour les clients du train France Luxembourg
    la clientelle est la donc si un minimum de confort peut leur etre apporté c’est une bonne chose