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Pour le F91, le titre reste presque vital financièrement


Cette année encore, le titre serait une sacrée bouffée d’air frais financier pour le club. (Photo: Gerry Schmit)

Dudelange s’attend encore à devoir baisser la voilure la saison prochaine. Sauf si…

La saison passée, Dudelange avait fait de la conquête du titre une nécessité vitale à son avenir. Le dossier sorti des bureaux du cabinet d’audit en vue de l’obtention de la licence UEFA était sans appel en tout cas : la survie de l’institution était en jeu. Le parcours de Fangueiro et ses hommes, passés tout près l’été dernier de la montre en or quand ils ont pu envisager une qualification en phase de groupes, a réglé une partie des soucis financiers du club. Mais pas tout. Au lieu d’être à l’aise pour au moins une à deux saisons supplémentaires, il a fallu se résoudre à remettre le couvert en 2023 : le titre, ce serait encore une sacrée bouffée d’air frais financier.

«Oui, je dirais qu’on a besoin de la Ligue des champions, admet Fangueiro. On sait que financièrement, on n’est pas au top. On a dû se séparer de quatre joueurs cet hiver pour alléger le budget et cela a gêné ma façon de travailler. Mais on l’a fait. La preuve que l’argent…» Manque? Gerry Schintgen, son président, ne cherche pas le moins du monde à éluder le sujet, faisant preuve d’une honnêteté totale sur le sujet : «Se qualifier pour la Ligue des champions plutôt que la Conference League, c’est d’office une différence de 500 000 euros. N’importe qui, même le Swift et Flavio Becca, aurait besoin de ce demi-million! Mais il est clair que pour nous, si on n’est pas champions, il faudrait s’adapter, changer le budget.»

Luigi Tallarico prêt à redonner un coup de main

Concrètement, les conséquences ne seraient pas aussi dramatiques qu’elles l’auraient été la saison passée. Carlos Fangueiro et tout son staff ont ainsi encore un an de contrat et il est hors de question d’avoir à tout reconstruire, même en cas de deuxième place. D’autant que Luigi Tallarico, qui avait dépanné le club financièrement la saison passée, a depuis intégré le comité après avoir dit qu’il redonnerait un coup de main, au besoin.

Mais au-delà du classement, la prochaine menace a trait au jugement définitif en appel de l’affaire liée au licenciement abusif de Guy Hellers. Les plaidoiries ont lieu le 20 juin et le F91 sait d’ores et déjà qu’il devra payer. Reste à savoir combien. «Mais tout cela a été provisionné», assure Gerry Schintgen. Qu’une première place, fin mai, rendrait très heureux… et soulagé.