En réaction au rapport présenté le 28 mars par Amazon sur les impacts économiques, sociaux et écologiques de son centre d’Augny, un an après son déploiement, des élus et une délégation de la CGT en dénoncent les conclusions. Nombre d’emplois, conditions de travail, situation des travailleurs handicapés… Tout y passe.
« Dans le rapport du cabinet, aucun aspect critique n’est abordé. C’est tout beau. De l’autopromotion… », lance Patrick Rose, élu d’opposition à Marly. À la faveur d’une conférence de presse organisée avec des membres de la CGT, mardi 4 avril à Metz, plusieurs élus ont dénoncé le rapport présenté publiquement la semaine précédente par Amazon. Un an après le déploiement du site de distribution sur le ban communal d’Augny, l’étude évoque les impacts économiques, sociaux et environnementaux. « Des maires et des responsables politiques véhiculent des informations qui n’ont pas été vérifiées », affirme Patrick Rose.
Avec d’autres politiques PCF et EELV, le Marlien dénonce un certain flou autour du nombre « d’emplois pérennes » créés par la société, mais aussi le « greenwashing » entretenu par le géant du e-commerce vers lequel convergent « 350 camions chaque jour », selon Marie-Pierre Comte, conseillère EELV d’opposition à Augny et secrétaire des Amis de la Terre. Pour l’installation du site, « ils affirment qu’il n’y a eu aucune artificialisation des sols », « mais tout autour de la piste de l’ancienne base, il y avait des prairies de fauche, et ils ont construit dessus ! ».
Conditions de travail et travailleurs handicapés
De leur côté, les trois syndicalistes de la CGT présents pointent le chiffre publié dans le rapport, indiquant que « 79 % des salariés interrogés s’estiment satisfaits de leur travail ». « C’est faux ! Personne n’est content, s’exclame l’un d’entre eux, qui préfère rester anonyme. On n’a même pas le droit de discuter entre nous. » Le trio dénonce également la pression liée aux cadences de travail, ainsi qu’une « discrimination syndicale ».
La situation des travailleurs handicapés, employés par une structure extérieure, a aussi été évoquée. Une quatrième salariée Amazon, jointe par téléphone, rapporte qu’ils touchent des salaires moindres à travail égal, et « qu’ils n’ont ni prime, ni treizième mois ». Pourtant, d’après elle, « ils font les mêmes horaires, sur les mêmes postes pénibles » que les salariés de l’entreprise américaine.
Evidemment, si c’est Amazon qui paie le rapport dudit « cabinet », on ne s’attend pas à un rapport à charge.
En revanche, des critiques venant d’idéologues comme ceux d’EELV, elles n’ont aucune valeur.