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Logement : les autorisations à bâtir en forte baisse


Les immeubles, représentant la plus grande partie des logements construits, ont vu leurs demandes d'autorisation se réduire de 28 %. (Photo archives Editpress/Didier Sylvestre)

D’après le Statec, les demandes d’autorisation à bâtir sont en baisse de 23 % en 2022. Un chiffre toutefois à nuancer après l’année exceptionnelle qu’a représentée 2021.

La crise du logement n’est pas près de s’améliorer. L’année dernière, les communes luxembourgeoises ont autorisé la création de seulement 4 709 logements, soit un recul de 23% par rapport à 2021 (1 396 logements de moins). Issus de la dernière étude du Statec, ces chiffres sont tout de même à nuancer selon l’institut. L’année 2021 a en effet été exceptionnelle avec 6 105 demandes de logement qui marquaient vraisemblablement le rattrapage des dernières précédentes, touchées par le covid.

Il n’en reste pas moins que 2022 a été moins faste, y compris par rapport aux autres années avec, par exemple, une baisse de 16 % par rapport à 2019. Des différences sont tout de même à noter selon le type de logements. Les maisons individuelles ont été moins impactées, les demandes n’ont baissé que de 9%, tandis que les immeubles à deux logements ou plus, représentant la majorité des constructions, ont vu leurs autorisations se rétracter de 28 %.

(Image Statec)

Une baisse de 55 % dans la capitale

Au niveau géographique, la baisse la plus significative est observée dans la capitale. À Luxembourg, le nombre de logements autorisés est passé de 1 701 en 2021 à 772 en 2022, soit un déclin de 55%. Les cantons du Nord et de l’Ouest suivent ensuite avec une diminution de 242 logements (752 en 2022 contre 994 en 2021).

Les cantons du Centre et du Sud arrivent en troisième place avec une réduction de 157 logements (2 726 en 2022 contre 2 883 en 2021). Enfin, les communes de l’Est ont autorisé 459 logements en 2022 contre 527 en 2021, soit un recul de 13%. Plusieurs facteurs économiques et politiques, comme la hausse des prix des matières premières et celle des taux d’intérêt, peuvent expliquer ces chiffres en déclin.

(Image Statec)

Retrouvez l’édito de David Marques

Un pays mal-logé