Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a fait état vendredi de « 457 interpellations » et de « 441 policiers et gendarmes blessés » jeudi en France lors de la 9e journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
Invité de la chaîne Cnews, le ministre a affirmé en outre qu’il y avait eu « 903 feux de mobiliers urbains ou de poubelles » jeudi à Paris lors de la manifestation intersyndicale. Comme jeudi soir à la préfecture de police de Paris, le ministre a souligné la « radicalisation » des manifestants en pointant du doigt la violence de « l’extrême gauche ». « L’extrême gauche veut attaquer la République », a-t-il dit, en estimant qu’il fallait « un message collectif de condamnation ».
Il s’est étonné du manque de réactions des politiques face au nombre de policiers et gendarmes blessés, « un petit millier » depuis le début de la contestation de la réforme des retraites. Il y a, a-t-il dit, « un sport national qui consiste à salir les policiers et les gendarmes ». « Le pays doit se réveiller et condamner l’extrême gauche et les factieux. Ils sont peu nombreux mais ils sont extrêmement violents », a-t-il poursuivi.
À propos des black blocs, « des casseurs » dont le nombre a été estimé à « 1 500 » dans le cortège parisien jeudi, Gérald Darmanin a jugé qu’on devait les appeler les « black bourges », car ce sont « des gens de bonne famille ». Il a jugé que si ces derniers « pouvaient tuer » un policier ou un gendarme « ils s’en réjouiraient ».
Le ministre a souligné le travail « formidable » des forces de l’ordre pour « éviter un mort ». « Il n’y a eu aucun mort, aucun blessé grave », a poursuivi le ministre, qui a cependant évoqué le cas d’une manifestante blessée gravement à Rouen (nord) dans des conditions non déterminées encore.