Un jeu très physique, des Canachois a fait merveille face de la vitesse et de grosses individualités: le cocktail gagnant à Pétange.
Pétange n’a pas démérité hier, loin de là même, dans un match au sommet qui a tenu toutes ses promesses. Mais Canach semble bien sur une autre planète depuis l’entame de cette saison.
Tous ses concurrents directs ayant perdu, à l’exception de Käerjeng, Canach a effectué hier soir la très bonne opération de la journée. Les leaders ont remporté le match au sommet, sur la pelouse de leur dauphin, Pétange. Une rencontre rythmée, intense, engagée et des plus agréables, dont le scénario a juste été parfait pour les hommes de Patrick Maurer.
«C’est vrai que ce fut un match idéal pour nous», souriait Maurer au coup de sifflet final. «On avait décidé de jouer de manière un peu moins offensive que ces dernières semaines. Vu que Pétange a tendance à évoluer haut, on voulait profiter des espaces et des contres. Je pense que c’était la bonne solution.» Effectivement! Car c’est justement sur contre-attaque que Kévin Lefranc concluait, au quart d’heure, ce qui était pratiquement la première action dangereuse des visiteurs.
Mis sur le velours par ce but, les Canachois ont alors pu s’appuyer sur leurs deux gros points forts : la vitesse et un gros impact physique pour défendre. Deux domaines où ils ont vraiment été impressionnants. «Le physique, l’engagement, c’est quelque chose qu’on a toujours connu à Canach. Mais c’est vrai qu’on l’a sans doute un peu perdu l’an passé, en BGL Ligue. Il fallait donc qu’on retrouve cette saison une certaine agressivité dans le jeu», continuait l’entraîneur. Son défenseur Michaël Negi ne disait pas autre chose. «L’année dernière, on était peut-être cinq éléments à mettre un gros impact physique lors des rencontres. Aujourd’hui, tout le monde le fait. C’est un peu comme si tout le groupe, en plus d’être plus soudé que jamais, s’était rendu compte de la puissance physique que nous possédons.» Et cela fait assurément la force de l’actuel numéro un du classement de PH!
Ils ont encore eu peur en fin de match
Mais limiter cette équipe de Canach a du physique et de la vitesse serait assurément réducteur. Elle possède également beaucoup de qualités footballistiques et plusieurs individualités capables de faire la différence à tout moment, face à n’importe qui. On l’a ainsi vu lorsque Mukendi, débarrassé des soucis physiques connus l’an passé, a placé à l’heure de jeu une accélération et un centre milimétré pour la tête de Lefranc et le 0-2. «Cette saison, le danger peut clairement venir de partout! Avec le bon début de campagne que nous connaissons, certains joueurs se sont véritablement libérés mentalement. Et du coup, leurs qualités sautent aux yeux», continuait Negi. «Le seul petit bémol, c’est qu’on n’arrive pas encore assez à se mettre à l’abri.»
Et une semaine après avoir été rejoints sur le fil à Mondercange, les Canachois se sont, en effet, à nouveau fait peur dans les derniers minutes du match, face à un Pétange qui méritait assurément mieux que cette défaite. Les hommes de Paulo Amodio ont encaissé deux fois dans des moments où ils étaient mieux dans le match que leurs adversaires. Et ils ont même fait trembler le leader sur la fin, alors qu’ils évoluaient à dix contre onze, suite à l’exclusion stupide de Rodrigues pour une deuxième jaune… trois minutes avant le 0-2. Quand on vous disait que le scénario a été idéal pour Canach, hier.
De notre correspondant S. L.