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[Handball] Des Roud Léiwen en mission


Contre la Turquie, les Roud Léiwen s’attendent à un gros défi physique.

QUALIF EURO-2024 Face à la Turquie, l’adversaire le plus abordable du groupe 1, les joueurs du Grand-Duché sont bien décidés à signer un premier succès historique.

Sur le coup de 20 h 30, les Luxembourgeois pourraient exulter comme un seul homme, puis savourer une victoire historique dans cette campagne de qualifications pour l’Euro-2024 pendant de longues minutes avec leur public. Ce scénario rêvé pourrait devenir réalité, à condition de battre la Turquie. Une nation qui, sur le papier, semble bien plus à la portée des hommes de Nikola Malesevic que ses deux précédents adversaires : la Macédoine du Nord et le Portugal.

«Depuis une quinzaine d’années, la Macédoine du Nord est pratiquement présente dans chaque grande compétition. Alors oui, l’équipe a été rajeunie ces derniers temps, et oui tout le monde dit qu’ils ont fait un mauvais championnat du monde… mais on parle quand même d’un championnat du monde! On a très mal vécu cette première défaite. L’équipe s’est ensuite remobilisée contre le Portugal et on l’a montré sur le terrain, mais il faut bien se rendre compte de la différence de niveau», explique le sélectionneur national.

Les Turcs, eux aussi, ont perdu leur deux premières rencontres. «On a vraiment une chance contre la Turquie! Il faudra tout donner pour gagner ce match», lance Daniel Scheid. «On l’a tous compris, c’est un adversaire un peu moins fort que les deux autres», embraye Pierre Veidig. Chris Auger est du même avis : «Ce qui est valable pour nous, l’est aussi pour les Turcs. Je pense que lorsqu’ils ont vu le groupe, ils ont dû se dire : la Macédoine du Nord et le Portugal ça va être compliqué, le Luxembourg peut-être un peu moins.»

Gros combat en perspective

Ce qui est sûr, c’est que les Roud Léiwen vont faire face à une équipe qui impose un sacré défi physique à chacune de ses sorties. Pour répondre à cette marque de fabrique, Nikola Malesevic à sa petite idée en tête : «On va devoir être mobile et rapide. Il faut réussir à contourner la défense, ne pas entrer dans la « bagarre« 

Mais la Turquie ne dispose pas que de ce seul atout dans sa manche. «Il y a quelques joueurs qui ont une expérience internationale. Le pivot titulaire a joué à Essen, l’ailier droit joue actuellement à Gummersbach, l’arrière gauche a passé une saison à Kielce. Les autres joueurs jouent majoritairement à Besiktas, le club phare là-bas. Et d’autres jouent à Spor Toto que j’ai eu l’opportunité de rencontrer en Coupe d’Europe cette année (NDLR : avec son ancienne formation de Dudelange). C’est une équipe avec un mélange de joueurs expérimentés et des plus jeunes», indique le technicien.

Et puis, nul doute que les Turcs joueront avec un supplément d’âme pour rendre fier tout un peuple, récemment touché par le séisme qui a coûté la vie à près de 46 000 personnes dont leur capitaine Cemal Kütahya. «La situation n’est pas simple. On essaye de préparer du mieux possible la rencontre malgré la situation extrasportive pour se concentrer sur le terrain et jouer les deux matches à fond afin de montrer nos qualités», poursuit-il.

Jouer le match à fond, il faudra le faire sans le joueur de Sarrebourg Felix Werdel (déchirure aux ischio-jambiers), ni Yann Hoffmann (victime d’une grosse béquille contre Käerjeng). Pour palier l’absence de ce dernier, Martin Muller a été appelé en renfort. Bien qu’il ne sache pas encore s’il pourra être présent à Konya dimanche en raison de ses obligations professionnelles, le joueur du HB Esch sera bien de la partie ce soir à la Coque.

Initialement absent de la liste à la suite d’une blessure à l’épaule contractée lors de la rencontre opposant son club de Dudelange à Esch, Tommy Wirtz pourrait lui aussi finalement prendre part à ces deux rencontres. «Il n’a pas pu s’entraîner pendant plusieurs semaines donc on va voir comment il se sent, s’il peut jouer tout de suite le premier match. Moi, je n’ai pas envie de prendre de risque», commente Malesevic.

Si le capitaine venait à ne pas pouvoir tenir sa place, les Luxembourgeois se retrouveraient avec un seul ailier gauche de formation en la personne de Pierre Veidig, le joueur de Käerjeng. «Dans le groupe, on a aussi des joueurs qui ont déjà joué à ce poste dans leur club, donc on va adapter notre jeu par rapport à la situation actuelle», précise le sélectionneur national. Quoi qu’il en soit, il faudra être prêt.

Et ce n’est pas Chris Auger qui dira le contraire. «Il faut s’attendre à un gros combat! C’est de la boxe : si tu n’es pas prêt à la première seconde, tu es K.-O. C’est un peu ce qu’on a appris sur les deux premiers matches. Si dès le début, tu fais des cadeaux à l’adversaire, tu le prends sur la tête. Là, c’est normalement une confrontation un peu plus équilibrée. Comme je l’ai dit, c’est un combat de boxe, si on prend un uppercut, ce sera compliqué. Par contre, on connaît la qualité de nos joueurs, il la montre tous les week-ends, tout comme l’engagement. Il va falloir faire de même et moi j’ai confiance : on va sortir un résultat sur cette double confrontation!», conclut le gardien qui pourrait être désigné capitaine si l’absence de Tommy Wirtz se confirmait. À vous de jouer, messieurs!

Programme :
Aujourd’hui (19 h à la Coque) : Luxembourg – Turquie

Mobilisation pour la Turquie

La Fédération luxembourgeoise de handball a décidé de se mobiliser pour venir en aide au peuple turc, durement touché par le tremblement de terre survenu il y a un mois. En collaboration avec Unicef Luxembourg, la FLH va continuer de récolter des dons auprès des équipes féminines et masculines du Grand-Duché.

Un appel sera également lancé aux spectateurs présents à la Coque afin de ne pas consigner leurs gobelets (1 euro). L’argent collecté grâce à cette initiative sera ensuite reversé au profit des sinistrés du séisme.