Ian Foster ne se représentera pas au poste de sélectionneur de l’équipe de Nouvelle-Zélande de rugby après la Coupe du monde 2023 qui se déroulera en France (8 septembre-28 octobre).
Cette décision intervient après que la Fédération néo-zélandaise de rugby a lancé la chasse au prochain entraîneur des All Blacks qui succèdera en 2024 à Foster, dont le contrat s’achève cette année. Foster a critiqué l’instance dirigeante pour avoir démarré le processus de recrutement en plein milieu des préparatifs pour la Coupe du monde.
« Comme je l’ai dit la semaine dernière, j’ai estimé que la meilleure chose pour notre équipe et pour l’ensemble de notre groupe de direction était de mener à bien ce processus après la Coupe du monde de rugby », a souligné Foster dans un communiqué.
« Cela ne s’est pas produit mais nous allons accepter la décision et passer à autre chose. Je ne vais pas postuler à nouveau pour le poste d’entraîneur principal », a déclaré le coach de 57 ans, qui a ajouté qu’il restait concentré sur la victoire lors de la Coupe du monde.
Sous pression depuis l’année dernière
New Zealand Rugby a pris la décision inhabituelle de démarrer la procédure de recrutement bien avant l’expiration du contrat de Foster, apparemment pour essayer d’empêcher les équipes internationales rivales de débaucher les candidats qu’elle a dans son viseur.
« C’est particulièrement important dans l’environnement de rugby mondial où il existe une importante concurrence pour les talents d’entraîneur d’élite », a expliqué la présidente de New Zealand Rugby, Patsy Reddy, dans un communiqué. « Cela sera conclu dans les quatre à six semaines à venir », a-t-elle ajouté.
Foster est sous pression depuis l’année dernière à la suite d’une série de performances erratiques des All Blacks, dont une série de défaites contre l’Irlande et leur première défaite à domicile contre l’Argentine.
Jamie Joseph, autre candidat sérieux
Il a affirmé le mois dernier que les spéculations sur son avenir pourraient nuire à la préparation de l’équipe pour la Coupe du monde qui débutera en septembre.
« Je suis particulièrement frustré par le fait qu’on préfère se consacrer à établir des calendriers basés sur ce que certains candidats favoris pensent être bon pour eux, au lieu de ce qui est potentiellement bon pour cette équipe des All Blacks », s’est-il plaint à la radio Newstalk ZB. L’entraîneur de la franchise néo-zélandaise des Canterbury Crusaders, Scott Robertson, est considéré comme le favori pour lui succéder.
Ancien troisième-ligne aile des All Blacks surnommé « Razor », Robertson entraîne depuis 2017 les Crusaders, qu’il a menée à six titres successifs dans le Super Rugby. Plusieurs équipes nationales et clubs ont manifesté leur intérêt pour le débaucher. Le sélectionneur du Japon, Jamie Joseph, également ancien avant des All Blacks, est considéré comme un autre candidat sérieux pour le poste.