Le géant australien de la grande distribution Target a annoncé jeudi qu’il retirait de ses rayons Grand Theft Auto V, jeu vidéo de renommée mondiale où il faut tuer et tricher pour gagner, au motif qu’il encourage les violences faites aux femmes.
Le jeu aux millions d’adeptes à travers le monde fait la part belle à la violence, au meurtre et à la prostitution. (Photo : DR)
Target a pris sa décision d’arrêter de vendre le cinquième volet de GTA après qu’une pétition initiée par d’anciennes prostituées a recueilli plus de 40 000 signatures. « Des jeux comme celui-ci préparent encore une fois une nouvelle génération de garçons à tolérer les violences contre les femmes », dit le texte de la pétition. « Il encourage l’épidémie de violences subies par tant de filles et de femmes en Australie et dans le monde », ajoute la pétition, qui parle d’un jeu « répugnant ».
Le directeur général chargé des affaires générales de Target, Jim Cooper, a expliqué que le groupe avait souhaité tenir compte des inquiétudes de la société australienne. « Nous avons parlé du jeu à de nombreux clients ces derniers jours et les préoccupations quant à son contenu » sont nombreuses, a-t-il dit. « Nous avons également eu le retour de clients qui soutiennent la vente du jeu vidéo et nous respectons leur point de vue. Mais la décision d’arrêter de vendre GTA V reflète le point de vue de la majorité de notre clientèle ». Le groupe va continuer toutefois de vendre d’autres jeux interdits aux moins de 18 ans, a-t-il dit.
GTA, qui a fait des légions d’adeptes dans le monde entier, met en scène un trio haut en couleurs de personnages qui fait équipe pour une série de braquages dans un univers où Los Santos, version revisitée de Los Angeles, constitue leur principal terrain d’action. Le tout premier volet de la série « GTA » était sorti en 1997 et avait immédiatement provoqué la polémique, car pour gagner, il faut tricher et tuer. Les nouvelles aventures du braqueur, de l’escroc et du déséquilibré n’ont pas manqué de continuer à faire débat avec nombre de scènes de relations sexuelles avec des prostituées, de conduite en état d’ivresse ou de meurtres.
AFP