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Séismes : plus de 200 avions d’aide humanitaire ont atterri en Syrie


Deux jours après le séisme, Damas avait sollicité l'aide de l'Union européenne pour des secours et la Commission européenne. (Photo : afp)

Plus de 200 avions d’aide humanitaire ont atterri dans les régions tenues par le gouvernement syrien depuis le séisme du 6 février, dont près de la moitié provenant des Emirats arabes unis, a annoncé mercredi un responsable du ministère des Transports.

Des avions chargés d’aide humanitaire de plusieurs pays se sont succédé depuis le séisme dévastateur qui a fait près de 46 000 morts en Syrie et en Turquie, réduisant l’isolement diplomatique du gouvernement syrien. «Jusqu’à présent, 213 avions transportant de l’aide pour le séisme ont atterri en Syrie», a déclaré Souleimane Khalil. 92 de ces avions ont été envoyés par Abou Dhabi, qui a établi un véritable pont aérien.

Un avion en provenance de Norvège a également atterri à Damas, transportant 14 tonnes d’aide de la Croix-Rouge norvégienne. «Les personnes touchées sont très vulnérables en raison des années de guerre et de crise», a déclaré Joergen Haldorsen de la Croix-Rouge norvégienne.

Deux jours après le séisme, Damas avait sollicité l’aide de l’Union européenne pour des secours et la Commission européenne avait encouragé les Etats membres de l’UE à apporter cette assistance. Au moins 3 600 Syriens ont péri dans le séisme survenu près de douze ans après le début de la guerre civile qui a fait près d’un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes. Même avant le séisme, la majorité de la population avait besoin d’une assistance humanitaire.

Le président syrien Bachar al-Assad est isolé diplomatiquement, et la Syrie a été exclue de la Ligue arabe fin 2011. Les Emirats arabes unis sont le premier pays arabe du Golfe à avoir rétabli ses relations avec Damas en 2018. Le ministre émirati de la Santé, Abdelrahmane al-Oweis, était d’ailleurs en visite dans les secteurs sinistrés de la côte syrienne. Il a dit souhaiter «une position unie à l’échelle mondiale pour faire face à cet énorme défi humanitaire». Plusieurs autres pays arabes ont esquissé une ouverture en direction de Damas après le séisme.