L’administration des Ponts et Chaussées a dévoilé ses initiatives pour pacifier la circulation entre Dudelange et Bettembourg.
Le château de Bettembourg a accueilli, jeudi soir, une conférence publique avec le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch. Au programme, la présentation de la volumineuse étude régionale sur la mobilité entre les localités de Bettembourg et de Dudelange.
Les habitants de ce secteur du bassin minier ont déjà montré leur inquiétude en voyant les projets du gouvernement d’installer une plate-forme logistique entre les deux communes. La zone est déjà densément occupée par de nombreuses entreprises qui se sont développées le long des autoroutes A3 (Luxembourg-France) et A13 (collectrice du sud). Ce dynamisme s’en ressent logiquement au niveau de la circulation automobile. Il n’est pas rare que la sortie Dudelange-Burange soit ainsi saturée. L’arrivée de ce pôle logistique ambitieux a donc soulevé quelques questionnements légitimes.
L’étude régionale a été pilotée par l’administration des Ponts et Chaussées. Élus et responsables des services techniques des deux communes y étaient associés tout comme les partenaires liés à la mobilité (CFL, centrale de la mobilité, ministère de l’Économie…). Le travail aura duré trois ans.
Nouvelles routes et aménagements
En guise de mise en bouche, un état des lieux de la situation a été effectué. Le passage de véhicule autour de la Croix de Bettembourg se compte bien évidemment en dizaines de milliers de véhicules par jours. Soixante-six mille véhicules ont été comptabilisés en moyenne par jour en 2012 entre la Croix de Bettembourg (ils n’étaient «que» 13 200 en 1985), 58 000 entre la frontière et la Croix de Bettembourg (un peu mois de 10 000 en 1985). Oui, la croissance survitaminée du pays a eu un impact sur la circulation du secteur.
Aujourd’hui, le nombre des véhicules passant sur ces axes semble stagner. L’économie du Grand-Duché s’essoufflerait-elle ou est-ce que c’est plutôt du côté de la saturation des réseaux qu’il faut pencher? Sous l’autoroute, à hauteur du carrefour de la sortie Dudelange-Burange le nombre de véhicule passant en 24 heures a été établi à 25 000. Pas étonnant donc que ça bouchonne parfois sur les bretelles de sortie. Le constat est clair, il faut réagir. D’autant plus que, au-delà de l’activité économique, le nombre d’habitants de Dudelange et Bettembourg vont augmenter à l’horizon 2020.
Les orateurs à ce rendez-vous ont dévoilé 19 mesures pour apaiser le trafic dans le secteur des deux communes. L’un des premiers axes évoqué est le renforcement des accès autoroutiers avec la mise en place de trois nouvelles bretelles pour«irriguer» les zones industrielles afin de disperser l’afflux de véhicule en direction de ces pôles d’activités. L’échangeur de Dudelange-Burange situé en contrebas de l’A13 sera également modifié pour permettre plus de fluidité. Un rond-point semble mieux convenir pour absorber le flux des véhicules. L’objectif est de dévier le trafic de transit du centre des deux communes.
Une adaptation de la circulation dans les rues du centre de Dudelange est prévue avec une zone de rencontre, un lieu de rencontre limité à 20 km/h. L’un de ces aménagements est d’ailleurs inauguré ce week-end à Bertrange. La rue de la Gare de Bettembourg doit aussi subir un lifting avec une limitation de vitesse à 30 km/h. Il s’agit de rendre les rues aux habitants et de les libérer des automobilistes qui y transitent. La même philosophie animera les modifications touchant la route reliant les deux communes et passant sous l’A13. Il faudra ainsi faire également de la place pour des voies spécialement réservées aux bus, améliorer l’aménagement de l’entrée des communes sans oublier une part de mobilité douce pour relier centre et zone industrielle.
Ces projet coûteront plus de 350 millions à l’État et se concrétiseront sur les dix prochaines années.
Le Quotidien
L’ensemble du rapport est à découvrir sur www.bettembourg.lu