En déplacement très court chez son voisin du RFCU, le Swift a fait le boulot très proprement (1-3) et conservé sa place de leader.
La dernière fois qu’il a été leader, le Swift n’a pas gardé la main bien longtemps. Et se déplacer au stade Achille-Hammerel pour y affronter le RFCU n’est pas une garantie d’en ressortir avec trois points. C’est un peu le mauvais plan qui s’annonce, d’entrée, quand sur une remise intelligente de la poitrine signée Samy Kehli, en retrait, Jérôme Simon ouvre son pied pour frôler le poteau (4e). Dix minutes plus loin, c’est Kablan Davy N’Goma qui se met sur son pied droit avec deux adversaires face à lui, à l’entrée de la surface. Son tir croisé longe le montant opposé (14e).
Passé ce quart d’heure moyennement rassurant, Hesperange va quand même remettre la main sur le jeu et s’offrir plusieurs escarmouches dont le point culminant sera… un centre raté de Négo Ekofo, que Romain Ruffier devra ôter de sous sa barre (35e). La force des grandes équipes doit être, plus ou moins, de faire beaucoup avec pas grand-chose, voire avec rien : sur un jeu court avec El Hedi Belameiri à l’entrée de la surface, mais très excentré, Clément Couturier va accélérer devant Simon, qui l’accrochera par l’épaule. Pénalty pour M. Ferreira, que Dominik Stolz transformera le long du poteau, même si Ruffier part du bon côté et pousse fort (0-1, 41e).
Un exploit de N’Goma avant un exploit de Philippe
Ce match n’est pas dingue et il ne gagnera pas en folie au retour des vestiaires. Un tacle de Mickaël Garos pour empêcher un Rayan Philippe très discret de conclure au premier poteau (47e), une tête de Kevin Malget sur l’équerre sur corner (54e) et c’est bien tout ce qui tombera avant l’heure de jeu, le Racing se montrant dans une totale incapacité d’inquiéter Geordan Dupire.
Il fallait un exploit et c’est le virevoltant N’Goma qui va le réaliser. Isolé côté droit, vraiment très seul, l’ailier va accélérer entre Cédric Sacras et Philippe, pénétrer dansla surface et devancer le tacle de Terki, en repli (1-1, 66e).
À ce moment, on n’a encore plus ou moins pas vu Philippe pour autre chose que ce petit moment de laxisme défensif parragé par une partie du bloc défensif hesperangeois. Il va se racheter sur une action : longue ouverture, contrôle impeccable, fixation sur Hennetier, petit coup de rein classique et missile en lucarne opposée. Le leader repasse devant (1-2, 69e) et ne lâchera d’autant plus le morceau que le Racing ne s’approchera plus de son but et finit le match avec seulement quatre tirs dont un cadré. Philippe dévie encore de la tête un ballon pour le doublé de Stolz (1-3, 89e). Du grand classique.