À domicile, le Titus Pétange peut signer dimanche (18h30) son premier succès de référence, tandis que Canach a l’occasion de creuser l’écart en tête de Promotion d’honneur. Le déplacement du leader chez son dauphin ne manquera pas de saveur, même si l’opposition sera tronquée par de nombreuses absences.
Si vous pensez que le choc de cette 6 e journée de championnat a été décalé pour permettre à un maximum de curieux d’y assister, vous faites erreur. La raison est tout autre. Et c’est au détour d’une interrogation, vendredi, de Patrick Maurer, qu’on la découvre : « Au fait , demande le coach de Canach, le match est à quelle heure, 18 h ou 18 h 30? Parce que je reviens de Remich… » Eh oui, vous lisez bien : si ce match a été repoussé, c’est pour permettre au patron de l’actuel leader d’y assister. Tout simplement. Et ce, pour la simple raison que le technicien se dégourdira les jambes lors du traditionnel semi-marathon de la cité mosellane. « J’avais demandé à Paolo si c’était possible et il a accepté. C’est sympa de sa part. Faut dire aussi qu’on a de bonnes relations. On s’apprécie. »
Pas sûr toutefois qu’ils se fassent la bise dimanche avant un duel qui pourrait permettre au Titus de passer devant son adversaire du jour ou à ce dernier d’accentuer son avance. Et, surtout, de démontrer que les deux points égarés à domicile contre Mondercange (2-2) relèvent du simple accident. « Je ne vais pas me plaindre parce qu’on s’est fait rejoindre en fin de match, déclare Maurer . Ça nous est déjà arrivé d’être dans cette position. » Le technicien fait référence au succès contre Hostert (2-1, 2 e j.). Toujours est-il que le leader a raté l’occasion d’aligner un cinq sur cinq. « Si on m’avait dit qu’on aurait 13 points sur 15 possibles, j’aurais signé tout de suite. »
La ligne offensive de Pétange décimée
Le compteur de Canach restera-t-il bloqué ce week-end? C’est le vœu d’un Titus Pétange qui rêve de faire trébucher le leader, même si sa mission s’annonce délicate.
D’autant plus délicate que son secteur offensif est pour le moins clairsemé, puisque 61 % de ses buteurs se trouvent à l’infirmerie. Et notamment son goleador, auteur de 20 réalisations la saison passée et 3 cette saison en l’espace de 277 minutes : Almir Smigalovic. Buteur mercredi, le Bosnien a quitté Weiswampach en ayant ajouté un but de plus à son compteur, mais meurtri dans sa chair à la suite d’un choc avec Ralph Schon, le portier nordiste. Un choc dont on ne connaît pas encore avec précision l’impact sur les côtes du Bosnien. « On ne sait pas si c’est fracturé », glisse Amodio qui se serait bien passé de ce nouveau pépin qui vient plomber une ligne offensive déjà privée de Baier, Linn et Dzanic.
Si, intérieurement, Patrick Maurer ne regrette pas toutes ces absences, il ne s’en réjouit pas non plus. Pas ouvertement, du moins. « Nous aussi on a des blessés », rappelle-t-il assez justement, étant donné que si l’éventuelle absence de Mukendi (reprise) venait à se confirmer et s’ajouter au forfait d’Aissa Amiche, l’équipe mosellane serait privée de ses deux meilleurs buteurs actuels, respectivement auteur de deux et trois réalisations. Dimanche soir, le leader de PH pourrait changer d’identité. Mais, quoi qu’il arrive, la saison sera encore longue et, en bon fondeur, Patrick Maurer sait que le plus important est d’éviter les changements de rythme trop brutaux…
Charles Michel