3 QUESTIONS À… Jeff Strasser, le coach du Progrès, a eu du boulot pour garder une continuité dans ce groupe chamboulé par le mercato.
Le Progrès va-t-il être fatalement déstabilisé défensivement par tous ses départs hivernaux vers l’étranger (Ikene à Nuremberg, Alagbe à l’Asteras, Bohnert à Bastia)?
Jeff Strasser : Ah ce n’est jamais simple à gérer, pour un coach, de perdre deux titulaires et en tout, trois joueurs à vocation défensive. Il fallait les remplacer, on l’a fait (NDLR : avec les arrivées de Gérard Mersch en provenance du RFCU et de Hamadou Karamoko depuis Paris 13 Atletico). Cela nous rééquilibre au même nombre de joueurs. Mais il va falloir remettre les automatismes en place. Cela dit, le dernier match de championnat, en décembre, on l’a aussi joué sans Florian Bohnert et on l’a gagné (NDLR : 4-2 contre Mondorf). Maintenant, si Mersch a pu faire toute la préparation, pour Karamoko, ça va nécessiter de peaufiner.
Ce n’est que des désagréments?
Cela fait plaisir de voir que ces joueurs partent pour le monde pro et s’y installent. Mais pour moi, qui ai vu passer Gerson Rodrigues, Laurent Jans… – sans compter Tim Hall, qui s’est entraîné avec nous ces derniers mois – cela commence à faire beaucoup. Cela montre aussi le travail qui est fait ici. Alors, il faudrait arrêter de dénigrer notre championnat national et recommencer à s’appuyer dessus au niveau fédéral.
Elias Filet, votre meilleur buteur (10 buts en 15 matches), qui a fini l’année sur trois doublés consécutifs, peut-il faire encore mieux lors de la deuxième partie de saison?
C’est bien de voir un joueur offensif en confiance. Et cet hiver, pendant la préparation, il a été dans la continuité. Qu’il ait le même ratio de but, je l’espère pour lui. Il reste appliqué et volontaire à l’entraînement, impliqué pour l’équipe au-delà de ses propres statistiques. Je ne vois donc pas pourquoi il marquerait moins.