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Orban veut fermer à terme la frontière hungaro-croate


"Le flux de migrants ne va pas faiblir. Nous voulons empêcher que les gens passent", a déclaré Viktor Orban. (Photos AFP)

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a annoncé vendredi vouloir fermer à terme la frontière entre la Croatie et la Hongrie aux milliers de migrants qui y transitent quotidiennement dans leur route vers l’ouest de l’Europe.

« Le flux de migrants ne va pas faiblir. Nous voulons empêcher que les gens passent », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Vienne.

Après la Croatie, la Hongrie se coupe de la Slovénie par des barbelés.

Après la Croatie et la Serbie, la Hongrie se coupe de la Slovénie par des barbelés.

La Hongrie, qui a construit une clôture de 175 km le long de sa frontière serbe, a commencé à clôturer également les 41 km de sa frontière verte – non bordée par la rivière Drave – avec la Croatie.

« La mise en place d’une protection de la frontière avec la Serbie a rempli nos objectifs. Il est de notre devoir d’en faire autant à la frontière avec la Croatie », a-t-il souligné. Viktor Orban, qui s’exprimait à l’issue d’une entrevue avec le chancelier autrichien Werner Faymann, a toutefois précisé qu’il entendait recueillir l’appui d’un maximum de partenaires internationaux avant de mettre en œuvre cette mesure.

« Pas de meilleure solution »

« L’expérience avec la frontière serbe montre que nous devons obtenir des soutiens avant de fermer la frontière », a-t-il reconnu. Le Premier ministre a précisé vouloir rencontrer le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon à New York la semaine prochaine, et se rendre « dans d’autres pays également ».

La fermeture de la frontière serbe avait été vivement critiquée par plusieurs pays, et les images de centaines de migrants bloqués par la clôture barbelée avaient fait le tour du monde.

Le dirigeant hongrois a souligné n’avoir « pas de meilleure solution » tant que les migrants n’étaient pas empêchés de pénétrer en Europe au niveau de la frontière turco-grecque. Il s’était rendu mercredi en Bavière, où il avait recueilli le soutien de dirigeants de la CSU, l’allié bavarois de la chancelière allemande Angela Merkel.

AFP/A.P