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CSV : Luc Frieden se lance dans la campagne des législatives


Luc Frieden est officiellement désigné tête de liste pour mener le CSV vers la victoire. (Photo : julien garroy)

Il aime ce pays et veut le servir, le guider vers une croissance durable et inclusive. Luc Frieden va quitter tous ses mandats pour se lancer tête baissée dans la campagne des législatives et faire du CSV le parti le plus fort.

«D’autres personnes dans notre parti auraient pu être la tête de liste, mais après avoir discuté avec elles, nous sommes arrivés à la même conclusion», déclare le président du CSV, Claude Wiseler. Cette conclusion porte le nom de Luc Frieden, considéré comme «le meilleur candidat», celui qui a montré ses capacités en tant que ministre des Finances et de la Justice.

Mercredi soir, au chalet des scouts de la FNEL, au Cents, le conseil national du CSV a applaudi son candidat avant qu’il ne livre une conférence de presse entouré des dirigeants du parti, le président Claude Wiseler en tête, un ami intime de Luc Frieden qu’il se réjouit de retrouver. La coprésidente, Élisabeth Margue, figure du renouveau du parti, annonce officiellement la désignation du candidat Luc Frieden qui devra encore attendre le congrès électoral du 25 mars à Ettelbruck pour être adoubé. Mercredi soir, sur les 77 votants, seuls deux se sont abstenus de se prononcer en faveur de l’ancien ministre de l’ère Juncker.

«il faut être prêt à prendre ses responsabilités»

Le retrait de Luc Frieden de la politique il y a une dizaine d’années est considéré comme «une force» pour le parti, selon la coprésidente Élisabeth Margue. «Nous avons pesé les tenants et les aboutissants», précise Claude Wiseler, qui reconnaît en Luc Frieden cette capacité «à rassembler le parti et le pays». Le coprésident vante les qualités humaines et la grande sensibilité de son vieil ami, et «c’était aussi un argument pour le choisir», ajoute-t-il.

L’intéressé se dit «impressionné», mais surtout prêt à relever le défi. «J’aime mon pays, donc, en ces temps difficiles, il faut être prêt à prendre ses responsabilités», déclare Luc Frieden. Il passe en revue tous les sujets qui fâchent, comme le logement, l’inflation, les prix de l’énergie, et estime que «cela ne peut pas continuer comme cela». Une fois encore, il pointe un doigt accusateur en direction de la coalition à trois partis qui, selon lui, ne peut plus avancer, les uns bloquant les autres alors que l’époque demande une politique cohérente. Or il n’en voit pas dans l’action du gouvernement actuel, qui a montré ses limites.

«Le CSV peut faire de solides propositions», est persuadé le candidat tête de liste. Il a l’expérience ministérielle, certes, mais il insiste aussi sur tout ce qu’il a appris ces dix dernières années dans le privé. En tant que président de la Chambre de commerce et d’Eurochambres, il dit avoir beaucoup appris des difficultés des entreprises.

Cette fois il restera

Il va commencer sans tarder à se consacrer au programme électoral du parti avec toute une équipe dont il sera le «capitaine». Il compte abandonner tous ses mandats dans les prochaines semaines «pour remplir (son) devoir». Il reconnaît que la décision n’a pas été facile à prendre, mais le pays est plus important à ses yeux.

«Je veux mieux comprendre les problèmes des gens et proposer des solutions dans le programme», dit-il. Il veut mener le CSV à la victoire, ce grand parti «du centre» et «populaire» qu’il veut voir revenir aux affaires après deux législatures dans l’opposition.

En cas d’échec, il affirme vouloir rester au Parlement, cette fois. «Je suis parti, non pas parce que c’était inintéressant, mais parce que j’avais d’autres expériences à vivre», dit-il. Il en a engrangé ces dix dernières années et son parti reconnaît aujourd’hui que ce bagage en plus représente une plus-value non négligeable pour rédiger le meilleur programme de la campagne.

La liste qu’il conduira sera connue avant l’été. Elle sera composée de personnalités politiques entraînées et aguerries ainsi que de nouvelles recrues prometteuses. Le candidat Luc Frieden affiche un sourire radieux, sûr de pouvoir faire du CSV le parti le plus fort de l’échiquier politique. Il l’est déjà avec la plus grande fraction à la Chambre. Il devra être incontournable pour composer le prochain gouvernement. C’est l’objectif de Luc Frieden, qui se verrait bien Premier ministre. Aux antipodes du style Bettel.

Retrouvez ce lundi l’interview de Luc Frieden dans votre journal Le Quotidien et sur son site internet.

2 plusieurs commentaires

  1. Frieden ? Est ce que c’est pas lui qui a vendu la BIL et une bonne partie de la Luxair aux pays arabes quand il était ministre des finances au Luxembourg. L’enveloppe à dû être grosse qu’il a touché.

  2. Difficile de faire pire que Bettel effectivement.
    Sur les grands sujets, il y a bien sur le logement, un problème actuellement non résolu au Luxembourg.
    Puis il y a ce que j’appelle la « francisation » du pays: plus de règles, plus de contraintes, plus de radars en plein milieu d’une route droite, plus de taxes, bref, plus d’emm…es.
    Pire, cette volonté de peser sur le climat, alors que le Luxembourg ne pèse rien. Qu’on croit à l’effet du CO2 sur le climat ou non, le résultat sera toujours le même: rien pour quelques milliards de gaspillés.
    Il faut se concentrer sue ce qui fait la force du pays et en éliminer les faiblesses.
    Cela demande du courage politique, tout le contraire du socialisme rampant.