RALLYE DE MONTE-CARLO Désormais pilote Ford, Grégoire Munster se prépare à vivre une saison entière en WRC2. Avec le WRC en ligne de mire pour le Luxembourgeois de 24 ans !
Comment abordez-vous ce premier rendez-vous de la saison?
Grégoir Munster : On a testé la voiture dimanche, on a fait les reconnaissances lundi, mardi et mercredi, on vient juste de les terminer. Ça s’est bien passé. Il y avait un peu de neige lundi et mardi mais finalement ça a l’air d’aller sur le séchant. La neige fond. Il est possible d’avoir un Monte-Carlo sec. Mais les températures sont assez faibles voire négatives. Dans les montagnes, à haute altitude, on pourrait bien retrouver de la glace ou du verglas.
Ce sont des conditions qui vous conviennent?
C’est notre quatrième participation au Monte-Carlo alors on connaît bien ces conditions et ça ne nous effraie pas.
Que pensez-vous de cette course?
C’est un rallye très particulier. Quand on est dans les spéciales, on a vite envie que ça se termine. Et quand c’est fini, on aurait aimé être plus longtemps dans la voiture. C’est difficile pour les nerfs, il y a beaucoup de changements de conditions météo, il y a un gros travail avec les ouvreurs.
Ils passent deux heures avant notre spéciale et suivant ce qu’ils nous disent, cela nous conduit à modifier les notes prises pour qu’elles soient le plus à jour possible. Il se peut que la neige ait fondu, alors il faut s’adapter. Il y a beaucoup d’infos dans les notes, ça fait pas mal de travail.
Le Monte-Carlo, c’est le mythique col du Turini, qu’est-ce que ça vous inspire?
Bien sûr, c’est un endroit mythique du rallye. On commence d’ailleurs jeudi par deux spéciales dont une de nuit sur le col du Turini. Mais ce n’est pas pour autant le juge de paix. D’une manière générale, toutes les spéciales sur ce rallye sont compliquées. Les conditions ici sont séchantes, il n’y aura peut-être pas de verglas ni de neige mais pas mal de cordes deviennent boueuses. Les bas-côtés des routes étaient humides voire mouillés lors des reconnaissances. On verra bien.
Un package qui me semble plus intéressant pour l’avenir
Quels sont vos objectifs?
Pour nous, c’est une découverte. C’est notre première course sur la Ford Fiesta donc cela demande forcément un temps d’adaptation. On ne va pas se mettre d’objectifs trop élevés. L’an dernier, on avait terminé cinquièmes de la catégorie, si on peut faire la même chose ce serait très bien pour ce début de campagne.
Pourquoi avoir décidé de quitter Hyundai pour rejoindre Ford?
Les deux contrats étaient à peu près les mêmes, on me proposait pour la première fois de faire un championnat complet en WRC2. L’année passée, j’avais pu participer à quelques courses comme le Monte-Carlo, la Croatie ou le Japon, où j’ai décroché ma première victoire en fin d’année. Mais j’ai le sentiment que M-Sport (NDLR : Ford) peut me proposer un package plus intéressant pour l’avenir.
Ils ont tendance à soutenir les jeunes, à leur donner leur chance. Des pilotes comme Thierry Neuville, Elfyn Evan ou Ott Tänak sont tous passés par M-Sport. Alors que c’est plus compliqué à faire chez Hyundai. C’est un risque, un coup de poker.
Vous êtes donc assuré de faire tout le championnat?
Oui, le budget pour la saison est bouclé. Le WRC2 est une discipline qui nécessite beaucoup d’expérience. Au Monte-Carlo, je vais retrouver deux ou trois spéciales qui sont les mêmes que l’an passé. Ça donne un gros avantage d’avoir cette connaissance du parcours.
Maintenant, je suis continuellement en recherche de sponsors. Si on peut faire quelques courses de préparation, c’est toujours mieux. C’est toujours bien d’avoir une expérience supplémentaire.
Et le but ultime, c’est le WRC?
Bien sûr. C’est l’idée. J’ai un contrat d’un an. Pendant ce temps, je me consacre à 100 % sur cette chance. Pour le moment, je n’ai pas trop de perspectives d’avenir. Ça dépendra des résultats de cette saison.