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Inquiétudes chez Paul Wurth


Le départ «inopiné» du CEO crée des remous dans l’entreprise, selon les syndicats.  (photo archives LQ)

Le LCGB et l’OGBL ont appris avec «stupéfaction» la mise à l’écart de Georges Rassel de son poste de CEO de Paul Wurth Luxembourg.

La délégation du personnel et les syndicats LCGB et l’OGBL tirent la sonnette d’alarme. Vendredi, ils ont appris «avec la plus grande stupéfaction» la mise à l’écart de Georges Rassel de son poste de CEO de Paul Wurth Luxembourg et de la région Europe. Cette nouvelle «tumultueuse et inopinée» constitue une première pour l’entreprise et, selon la délégation et les syndicats, a créé une onde de choc auprès des salariés de l’entreprise.

Les représentants des salariés, fortement soutenus par le LCGB, syndicat majoritaire, et l’OGBL demandent maintenant la tenue d’une réunion d’urgence avec la direction générale afin de tenter de comprendre les raisonnements derrière cette décision «tout à fait surprenante qui rompt directement avec les engagements convenus par le groupe». Le cas échéant, les syndicats LCGB et l’OGBL se réserveront le droit d’agir par tous les moyens dont ils disposent, annoncent-ils par voie de communiqué.

La décision inopinée à l’égard du CEO suscite de vives inquiétudes sur les intentions du groupe SMS quant à l’avenir de Paul Wurth Luxembourg. En effet, le groupe SMS, qui détient la majorité des actions depuis presque deux ans, «prouve par cette manœuvre qu’il ne respecte pas les engagements convenus», selon les syndicats qui ajoutent : «Il existe désormais un risque réel d’une cassure du dialogue social au sein de l’entreprise».

Pour le LCGB et l’OGBL, «la qualité de ce dialogue social a donné l’exemple depuis de nombreuses années dans le pays et a permis de consolider les acquis sociaux des salariés avec leur imposant savoir-faire dans le domaine de la sidérurgie-métallurgie et des conceptions technologiques d’avenir». Le groupe allemand SMS est l’actionnaire unique de Paul Wurth depuis le début de l’année 2021, date à laquelle l’État s’est désengagé de l’entreprise en revendant ses parts.