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Moselle Open – Muller n’a pas traîné


Gilles Muller est passé à l'offensive et ne s'est pas éternisé, hier sur le court central de l'Open de Moselle, contre Aljaze Bedene. (Photo : Julien Garroy)

Pour son retour sur un court après un US Open raté, Gilles Muller a plié hier à Metz le Britannique Aljaz Bedene au 1er tour (6-3, 6-4).

Le Luxembourgeois, qui entre dans le tableau du double avec Mike Scheidweiler demain, sera opposé probablement le même jour (voire jeudi) soit au terrien espagnol Fernando Verdasco (n°43) ou à l’Allemand Alexander Zverev (n°79), qui s’affrontent aujourd’hui en début de soirée.

Cela avait tout d’un match piège. Mais Gilles Muller (n° 45) s’est évité une nouvelle déception après un US Open raté, hier à Metz, face à cet Aljaz Bedene (n° 55), joueur slovène ayant pris la nationalité britannique il y a deux ans. Certainement pas le plus connu du circuit même si celui-ci effectue sa meilleure saison, se payant notamment à Winston-Salem la tête du n° 1 français Gilles Simon (présent à Metz lui aussi et qui pourrait retrouver Muller en quart de finale). Trois semaines après son échec à Flushing Meadows face au Belge Ruben Bemelmans au 1er tour, Muller est réapparu dans une tenue sombre, sur un court n° 1 des Arènes de Metz quasiment vide.

«Il a de l’orgueil bien placé»

Ce relatif anonymat ne lui a pas fait de mal. Le temps de poser son jeu, d’engranger ses jeux de service sans jamais être inquiété dans le premier set, Muller a attendu la faute. Celle-ci est intervenue dans le huitième jeu alors que Bedene résistait convenablement au jeu qu’on connaît de la part du Luxembourgeois, fait de montées au filet, d’amortis et de lobs. Le Britannique a alors craqué nettement, Muller concluant le premier set les doigts dans le nez sur son premier jeu blanc de la soirée (6-3).

Le deuxième jeu blanc est venu très vite, sitôt le deuxième break réalisé d’entrée lors du second set. À 6-3, 2-0, ça sentait clairement le roussi pour Bedene même si celui-ci tentait de retarder l’échéance comme il le pouvait. Plutôt tranquille, Muller déréglait le jeu du Britannique obligé de s’y reprendre à plusieurs fois pour ne pas sombrer à 6-3, 4-1. Un bon jeu de volées conjugué à deux aces n’aura pas suffi au Luxembourgeois pour l’achever plus vite encore, devant un Alexandre Lisiecki seul sur sa chaise d’entraîneur (Jamie Delgado devrait débarquer aujourd’hui). Mais l’affaire aura été trop compliquée pour Bedene, présent à Metz pour la première fois de sa carrière contre un Muller habitué à jouer en Moselle (il fête sa cinquième participation).

Lisiecki, lui, pouvait se réjouir de revoir son poulain reprendre des couleurs après le bref épisode new-yorkais. «Ça a été très dur pour lui mais c’est un joueur expérimenté, qui, avec l’âge, a beaucoup d’orgueil bien placé. Il sait très bien se remettre en question, c’est sa grande force ces dernières années et c’est assez exceptionnel, a-t-il commenté le long du court. Il a digéré sa déception et travaillé. Cette victoire le lance ici, à Metz. Ça arrive de faire des contre-performances. Soit on « chouine » et on continue à mal servir, soit on travaille en faisant des efforts particuliers dans ce domaine.» Cela a fonctionné hier.

Pourvu que ça dur!

Raphaël Ferber