Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Après avoir retiré sa candidature en septembre, Pierre Gramegna a finalement été nommé directeur général du Mécanisme européen de stabilité.
La succession de Klaus Regling au poste de directeur général du Mécanisme européen de stabilité (MES) aura été compliquée. Après plusieurs réunions, aucun des deux candidats en lice, le Portugais João Leão et l’ancien ministre des Finances Pierre Gramegna, n’avaient réussi à réunir la majorité qualifiée de 80% des voix. Le candidat luxembourgeois bénéficiait notamment du soutien de l’Allemagne, tandis que le Portugais était privilégié par la France.
Une impasse qui a poussé les deux prétendants à retirer leurs candidatures en septembre afin de ne pas entraver davantage le processus de désignation. Une décision qui a permis de débloquer la situation puisque ce vendredi Pierre Gramegna a finalement été désigné à l’unanimité par les 19 ministres des Finances de la zone euro qui composent le MES. A partir du 1er décembre, il prendra ainsi la relève de Christophe Frankel qui a assuré l’intérim depuis le départ de Klaus Regling.
« Pierre apportera toutes les qualités nécessaires »
Les pourparlers qui ont eu lieu suite au retrait des deux candidats ont fait apparaître un large consensus. Il était primordial de désigner une personnalité politique dotée de l’expertise nécessaire pour diriger l’ESM, dont le siège est situé à Luxembourg-Ville.
« Je félicite vivement Pierre Gramegna pour sa désignation en tant que nouveau directeur général de cette institution-clé de l’architecture financière européenne, a déclaré la ministre des Finances Yuriko Backes. En cette période de polycrise, je suis convaincue qu’en tant qu’Européen dévoué, Pierre apportera toutes les qualités nécessaires pour contribuer à la stabilité et à la solidité de la zone euro grâce à son expérience et sa capacité de fédérer».
Le MES a été créée en 2012 suite à la crise de la dette souveraine pour soutenir les États membres de la zone euro en détresse. Il dispose d’une capacité de prêt de 500 milliards d’euros.
il a dit démissionner comme ministre !, « pour s’occuper de son 1er petit enfant »… ?! et lä, il en a déjà marre du bébé et des pampers, et retravaillle… ?