Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
(7e JOURNÉE EN LBBL) Le remake de la dernière demi-finale du championnat a largement tourné en faveur des Ettelbruckois, nets vainqueurs sur le parquet du champion Amicale.
Soir de choc au Alain-Marchetti, samedi soir, avec le champion en titre qui accueille Etzella, qu’il a éliminé en deux manches sèches lors des demi-finales du championnat la saison passée.
Après un départ plus timide face à une bonne défense locale, les Nordistes, qui vont mettre quelques minutes à se mettre en route, vont ensuite rapidement prendre le dessus sur leur adversaire. Une défense agressive sur l’homme, Yann Wolff qui effectue un énorme travail dans la raquette et voilà Etzella qui prend le large dans la deuxième moitié de ce premier acte.
Une belle machine ettelbruckoise
Sur un trois points de Mallory en tout début de deuxième quart, les hommes de Gavin Love atteignent déjà la barre des dix points d’avance. Il faut dire que les visiteurs pratiquent un jeu collectif, rapide et que leur meneur est dans un grand soir après pas moins de onze points en dix minutes. Autant que son vis-à-vis Melcher, grâce à une bonne entame de match.
Grâce au duo Melcher – à la baguette mais aussi très souvent à la finition – et Murphy et à un missile longue distance de Reese, l’Amicale montre une réaction et revient à trois points. Le tout, alors qu’Etzella est privé de Smith, rapidement pénalisé par trois fautes et qui a dû regagner le banc.
Si, au Luxembourg, on vante souvent l’attaque de feu de la Résidence, il faut bien reconnaître que la machine ettelbruckoise, quand elle est lancée, n’est pas mal non plus : 55 pts et 3 joueurs à plus de dix points à la pause (Gutenkauf 18, Mallory 14, Smith 15), on assiste à un véritable spectacle offensif!
Un problème Alex Reese?
Sorti au cours du 3e quart avec des stats faméliques (7 pts, 8 rebonds), on peut dire que l’intérieur américain Alex Reese n’a pas fait le job : «Je ne suis pas satisfait de son attitude. J’ai demandé à voir le comité à son sujet», explique, sans entrer dans les détails son coach. De là à imaginer un changement prochain d’Américain? Réponse dans les jours qui viennent.
Soirée parfaite pour les Nordistes
Au retour des vestiaires, les dix acteurs font preuve de la même détermination. 8-7 en trois minutes, offensivement, ça roule toujours aussi bien. Seul ombre au tableau pour les Nordistes : la quatrième faute de Raul Birenbaum, si précieux en défense alors qu’il reste encore 17 minutes à jouer.
Malgré tout, ça n’empêche pas Etzella de poursuivre sa marche en avant et de faire passer son avance à 24 longueurs. Steinsel ne trouve pas de solution pour mettre à mal la défense adversaire, Reese, très décevant, n’a inscrit que 7 pts depuis le début du match et son coach décide même de le rappeler sur le banc jusqu’à la fin du match. 16-28 pour les Nordistes dans ce quart qui sont installés sur un confortable matelas de 23 pts d’avance avant les dix dernières minutes.
Un dernier quart atteint avec 23 pts d’avance, un retard qui semble impossible à combler pour une Amicale dans un mauvais soir. Yann Wolff, auteur, comme ses coéquipiers, d’un énorme travail se charge de passer la barre des 100 pts et d’offrir une victoire confortable aux Nordistes : «C’était une soirée parfaite pour nous. On a fait les efforts collectifs qu’il fallait des deux côtés du parquet», souligne Raul Birenbaum.
Évidemment, son enthousiasme contraste avec le constat d’Étienne Louvrier, assez défait : «On démarre bien la partie puis on arrête de courir. On les laisse tirer à trois points et on ne fait pas les efforts nécessaires», constate-t-il, un brin dépité.
(De notre correspondant Alexandre Adam)
