Départ de l’étranger, record de cols, contre-la-montre, nouveautés, dotation : cinq choses à savoir sur le Tour de France 2023 dont le parcours a été présenté jeudi à Paris.
Le 25e départ de l’étranger
Un an après le Danemark, le départ de Bilbao, le 1er juillet 2023, marquera le 25e lancement de l’étranger en 110 éditions du Tour de France. Ce sera la deuxième fois que la Grande Boucle s’élancera de l’Espagne après le départ en 1992 de Saint-Sébastien, déjà au Pays basque.
Depuis le premier coup d’envoi donné de l’étranger, à Amsterdam (Pays-Bas) en 1954, dix pays ont accueilli le Grand Départ du Tour. En 2024, ça pourrait être le tour de l’Italie. Après trois étapes en Espagne en 2023, la troisième arrivant à Bayonne, le Tour se poursuivra ensuite en intégralité dans l’Hexagone où il visitera six régions et 23 départements.
30 cols, un record
Le Tour de France 2023 comportera un total de 30 cols ou côtes ou arrivées en altitude classés en deuxième, première ou hors catégorie. C’est un record et c’est sept de plus qu’en 2022. L’édition 2019 aurait déjà dû proposer 30 cols, mais un violent orage dans les Alpes a forcé les organisateurs à amputer l’étape de Tignes et à modifier le parcours de l’étape du lendemain.
Le toit du Tour en 2023 sera le col de la Loze (2.304 m) où sera décerné le Souvenir Henri-Desgrange, prix rendant hommage au fondateur du Tour. Comme en 2020, les cinq massifs de montagne de l’Hexagone seront au programme. Dans l’ordre : les Pyrénées, le Massif central, le Jura, les Alpes et les Vosges. Il y aura notamment 13 cols dans les Alpes et 6 dans les Pyrénées. Il y aura quatre arrivées au sommet, une de moins que cette année, mais une de plus qu’en 2021.
Contre-la-montre, la portion congrue
Avec un seul contre-la-montre de 22 km au programme, l’édition 2023 affiche le deuxième total le plus faible en kilomètres parcourus dans cet exercice en solitaire après les 13,8 km de 2015. Ce sera un chrono en altitude, sur un terrain escarpé, dans les Alpes, à l’occasion de la 16e étape entre Passy et Combloux.
Les coureurs devront notamment escalader la célèbre côte de Domancy, où Bernard Hinault a forgé son titre de champion du monde en 1980, et qui grimpe sec (2,5 km à 9,4%). En termes de distance, on est très loin des plafonds de 2012 (96 km), l’édition jugée généralement la plus soporifique de l’époque récente, et évidemment des années sombres de la décennie précédente (117 km en 2007).
Douze nouveautés
Douze nouveaux sites ou villes-étapes accueilleront le Tour pour la première fois: outre les deux espagnoles (Bilbao et Amorebieta-Etxano), Nogaro, Vulcania, Moulins, Belleville-en-Beaujolais, Châtillon-sur-Chalaronne, Les Gets Les Portes du Soleil, Passy, Combloux, Poligny et Le Markstein Fellering découvriront la course.
Sur les 21 étapes, on compte 8 étapes de plaine, 4 étapes accidentées, 8 étapes de montagne avec 4 arrivées en altitude (Cauterets-Cambasque, Puy de Dôme, Grand Colombier et Saint-Gervais Mont-Blanc) et 1 étape contre-la-montre en individuel. Il y aura deux journées de repos, les lundi 10 et 17 juillet.
Des dotations stables
La dotation du Tour de France 2023 ne bouge pas : elle s’élèvera à 2,3 millions d’euros pour les équipes et les coureurs, dont 500.000 euros pour le lauréat. C’est dix fois plus que pour le Tour de France féminin – 250 000 euros de dotation globale, 50.000 pour la lauréate – sur une course de huit étapes.
Mais cette enveloppe est supérieure à celle des plus importantes courses d’une semaine du calendrier masculin, pour une durée comparable. À titre de référence, le montant total des prix de Paris-Nice en 2022 a atteint 144 300 euros (16 000 au vainqueur).