Markus Zingen revient avec enthousiasme sur la fusion qui unira en 2023 les équipes Leopard et Riwal.
Passé l’effet de surprise dans l’annonce de la fusion des équipes Leopard et Riwal, en début de semaine, Markus Zingen, le directeur sportif de la formation luxembourgeoise, fait le point sur l’avancée du dossier.
Tout d’abord, rappelez-nous comment s’est tramé ce projet de fusionner?
Markus Zingen : Très simplement. Il est bon de rappeler que nos deux équipes nourrissent une même ambition, celle de permettre à de jeunes coureurs d’évoluer plus haut. Nous avons deux équipes formatrices. De notre côté, Leopard s’est construit ainsi après le lancement de l’équipe Leopard-Trek au plus niveau (NDLR : en 2011).
Puis avec la poursuite de l’activité au niveau Continental, notre souci a été de permettre à de jeunes coureurs de se développer. Mais pas seulement, des coureurs de 25 ans sont utiles dans nos équipes, cela permet aux jeunes coureurs d’avoir des points de repère, les plus expérimentés partageant ainsi leurs expériences.
Ce rôle nous convenait parfaitement, mais on se laissait toujours la possibilité de nous lier avec un nouveau partenaire. De son côté, l’équipe Riwal développait la même conception. On avait déjà rencontré des équipes qui étaient aussi intéressées. Mais il était important de ne pas se tromper.
Avec Riwal, on a les mêmes conceptions, une certaine tradition, une expérience, des succès. On avait une bonne structure, mais eux aussi. Et puis il n’est pas inutile de rappeler que l’histoire de plusieurs champions danois comme Bjarne Riis et Kim Andersen, mais pas seulement (Jakob Fuglsang, Lars Bak et d’autres…), est liée historiquement au Luxembourg. Le Grand-Duché a un riche patrimoine, le Danemark également.
Comment allez-vous vous organiser concrètement?
On gardera au Luxembourg le service courses, l’atelier cycles. Les coureurs logeront ici. C’est une bonne solution pour les Danois qui, par le passé, devaient consentir de longs trajets à chaque course, puisque la plupart du calendrier se trouve dans cette partie de l’Europe, justement autour du Luxembourg.
Le siège de l’équipe se trouvera au Danemark?
Oui, la réglementation l’exige. Une équipe continentale a son siège dans le pays qui est le plus représenté au niveau des coureurs. Nous avons pour le moment quatre coureurs luxembourgeois (Colin Heiderscheid, Cédric Pries, Mats Wenzel et Loïc Bettendorff qui courait en 2022 pour Riwal). Nous en aurons deux de plus pour la saison 2023, ce sera prochainement annoncé.
Il est évident qu’il y aura plus de coureurs danois, même si des coureurs étrangers composeront également cette formation dont l’effectif sera fixé à 16 unités (pour le moment, huit coureurs sont connus). On ressent de grandes attentes chez Riwal, comme chez nous…
Sur le plan de la direction, vous avez évoqué la répartition des rôles?
Oui, Sebastian Andersen, l’actuel directeur sportif de Riwal, sera le directeur sportif qui interviendra principalement sur le terrain. Moi, j’occuperai plus un rôle de team manager global de l’équipe, même si je continuerai d’aller dans quelques courses. C’est important de bien définir les rôles au départ, histoire de ne pas créer de confusion. Gaëtan Pons et Jan Brockhoff seront également directeurs sportifs. Une fusion demande beaucoup d’attention sur la répartition des rôles.
Les équipes de développement existent partout aujourd’hui. Nous, après quelques années, on avait besoin de trouver d’autres possibilités
Une question plus futile : quelles seront les couleurs de l’équipe Leopard-Riwal?
Ce n’est pas encore décidé fermement, mais on travaille dessus. Je pense qu’il est important qu’on puisse garder dans un même maillot l’identification des deux équipes. On sait aussi que le grand public apprécie que Leopard ait gardé ses couleurs depuis la création de l’équipe en 2011. On sait qu’il y a une forte reconnaissance du public. On retrouvera forcément ça sur le nouveau maillot.
Sur le plan du matériel?
On roulait sur des cycles Giant, Riwal sur des cycles Pinarello. Cela reste deux options, là encore, on va devoir se décider. Ce n’est pas encore le cas.
Cette fusion, cela vous permet de remotiver les troupes?
Dans tous les cas, cela ressemble à un nouveau départ. Cela demande une préparation de longue haleine et cela permet aux jeunes de s’appuyer sur de nouveaux coureurs d’expérience (comme le Danois Emil Mielke Vinjebo, 28 ans, professionnel depuis 2014). Les équipes de développement existent partout aujourd’hui. Nous, après quelques années, on avait besoin de trouver d’autres possibilités.