La délinquance juvénile, en particulier les délits commis par des bandes de jeunes organisées, était à l’ordre du jour d’une commission jointe (Justice, Éducation nationale et Sécurité intérieure) à la Chambre des députés.
La question de la délinquance juvénile, son éventuelle recrudescence et les traitements à y apporter étaient à l’ordre du jour à la Chambre d’une commission jointe qui s’est tenue, mercredi, en présence des ministres Sam Tanson (Justice), Claude Meisch (Éducation nationale) et Henri Kox (Sécurité intérieure).
La sensibilité politique ADR, qui était à l’initiative de cette commission, s’alarme en effet du «nombre important de cas de délinquance juvénile (qui) se seraient faits remarquer dans la presse ces derniers mois», rapporte un compte rendu de la réunion publié sur le site internet du parlement.
«Nous avons ici un problème avec un certain nombre de gangs de jeunes de 12-14 ans», a déclaré à ce sujet le député ADR Fred Keup chez nos confrères de RTL.lu, ajoutant : «Ils font des choses graves, des blessures graves (…) Plusieurs cas nous ont été racontés. Il n’y a simplement rien pour maîtriser ces personnes. Les représentants de la police, du syndicat de la police et de la justice nous l’ont confirmé. Et l’Unisec (NDLR : une unité fermée pour mineurs à Dreiborn) est trop petite.»
Un représentant du ministère public était présent à cette commission jointe. Il a reconnu que le nombre de cas de violence signalés a augmenté, mais a apporté un élément de relativisation. Selon lui, il faut tenir compte du fait que la population a augmenté et que les gens ont été motivés à signaler tous les cas observés.
Et surtout, ajoute-t-il, si l’on compare les cas qui ont effectivement été retenus comme délit, on constaterait que leur nombre reste stable ces dernières années.
Les ministres présents ont assuré que le phénomène faisait déjà l’objet d’une réaction sur le terrain et que le développement de solutions supplémentaires était en cours.
Des représentants du ministère public et de la police grand-ducale (service de la protection de la jeunesse) ont de plus donné des exemples concrets de solutions. Il aurait par exemple été rappelé récemment aux écoles du pays qu’il est essentiel qu’elles signalent les cas de violence entre jeunes qui se sont produits au sein des établissements.
Le service de la protection de la jeunesse de la police grand-ducale aurait par ailleurs mené plusieurs enquêtes sur des cas signalés. Une des difficultés résiderait notamment souvent dans le fait que les victimes n’osent pas s’exprimer.
Le dossier n’est pas clos au niveau parlementaire. La gestion des fichiers de délinquance juvénile et les délits de bandes de jeunes organisées seront à l’ordre du jour de futures réunions de commission.