Voyage dans le temps

Lundi sera une journée particulière pour tous les fans de la trilogie de science-fiction Retour vers le futur. Le 21 octobre 2015 est, en effet, la date vers laquelle voyagent à travers le temps les protagonistes dans le second épisode de ce film culte.

L’image dessinée par les scénaristes à la sortie du film en 1989 était excitante. Les voitures ne roulaient plus sur une chaussée, mais volaient au-dessus de nos têtes. Les jeunes avaient abandonné le skate-board classique pour des planches qui pouvaient elles aussi voler. Enfin, les vêtements avaient une fonction de séchage automatique après avoir pris l’eau.

Alors que nous sommes tout près de cette date charnière, peu de choses imaginées à l’époque sont devenues une réalité. Cela ne veut cependant pas dire que le monde n’a pas évolué. Tout au contraire. Au moment de la sortie du film, personne n’imaginait encore que, de nos jours, on allait disposer de téléphones portables devenus de véritables ordinateurs de poche et un phénomène de société à part entière.

Les voitures ont aussi fortement évolué et sont déjà capables de se garer de manière autonome. La prochaine étape est en train de se préparer. En Allemagne sera ainsi bientôt lancée une phase de tests sur une portion d’autoroute où circuleront des voitures autoguidées.

La capacité d’innovation imaginée à la fin des années 80 a bien été au rendez-vous. Cette même innovation constitue, dans un monde de plus en plus globalisé, l’épine dorsale de la compétitivité d’un pays.

Dans ce contexte, le Luxembourg a fait d’importants progrès au cours de ces vingt dernières années. Selon une étude publiée cette semaine, le Grand-Duché continue de pointer à la 9e place des pays les plus innovants du monde. Les chercheurs et créateurs s’offrent même le scalp de leurs homologues allemands (12e), français (21e) et belges (25e).

Les importants investissements de l’État, mais aussi des sociétés installées au pays, continuent donc de porter leurs fruits. Ce même esprit d’innovation devra rester de mise afin d’éviter au pays et à son économie de faire un douloureux voyage dans le passé.

David Marques (dmarques@lequotidien.lu)