Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Niederkorn et le RFCU se séparent sur un match nul et vierge. Or ne pas avancer, vu le rythme des leaders, c’est déjà reculer…
Triste première mi-temps? Cadenassée surtout et ouverte aux occasions en cas de pertes de balles du Progrès. Concernant ce dernier, sorti d’une demi-volée de Bastos qui tape le sol avant le poteau, sur un corner mal renvoyé (13e), puis une autre contrée par J. Simon sur un deuxième corner quelques secondes plus tard (13e), la domination territoriale niederkornoise sera demeurée assez stérile, laissant finalement plus d’opportunités concrètes au Racing.
Le RFCU peut d’ailleurs se mordre les doigts de ne pas rentrer aux vestiaires avec au moins un but d’avance. Car dresser le listing de ses occasions revient à dire qu’il aurait même pu facilement en compter deux : entre Françoise qui se fait reprendre à la dernière seconde par Bohnert après une longue phase de conservation de ses coéquipiers (3e), N’Goma qui perd son duel avec Latic après une perte de balle d’Alagbe (21e), une volée ras du montant de Françoise (33e), et un poteau de l’avant-centre sur une mauvaise relance du portier niederkornois dont il hérite dans la surface (42e), les hommes de Kuduzovic n’auront manqué que d’une chose, de réalisme.
Latic et Ruffier font le travail sans trembler
Après la pause, les Racingmen ajoutent à cette mainmise sur les occasions de but un semblant de maîtrise du jeu. Oh il faut encore une belle parade de Ruffier au sol devant Bastos, sur un petit décalage signé Bohnert (53e), mais le Racing a encore plus à offrir que son hôte en début de deuxième période : une tentative de lob excentré de Garos repoussé devant sa ligne par Guett-Guett (47e) et une parade de Latic le long de son poteau, sur une frappe en force de Hennetier, au bout d’un contre (64e).
Ce match, disputé devant moins de 400 spectateurs, même si les situations chaudes sont là, manque d’un peu de souffle mais certes pas d’organisation. Et Muratovic, qui jaillit à l’entrée de la surface sur un ballon en retrait, manque de lui en donner d’un plat du pied très ouvert qui fuit la lucarne opposée (72e). Mazure aura même une dernière chance aux six mètres dans les arrêts de jeu mais il croquera son tir Voilà un match nul entre deux gros outsiders européens qui consacre une évidence : devant, le F91 et le Swift sont déjà quasiment trop loin pour que les deux adversaires du jour songent encore à les rattraper. Et dire qu’on n’a même pas joué un tiers du championnat…
Julien Mollereau
