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Un futur bataillon belgo-luxembourgeois d’ici 2030


Ce nouveau bataillon vise à renforcer la défense européenne. Photo prétexte. ©EdA - Florent Marot 

Une nouvelle unité terrestre de 700 militaires sera casernée à l’horizon 2030 à Arlon, Marche-en-Famenne et Diekirch (au Luxembourg). 

La Belgique et le Luxembourg ont signé jeudi une déclaration d’intention fixant l’implantation de leur futur bataillon de reconnaissance binational, une nouvelle unité terrestre de 700 militaires qui sera casernée à l’horizon 2030 à Arlon, où se situera son état-major, avec des « antennes » à Marche-en-Famenne et Diekirch, côté luxembourgeois.

Cette déclaration a été signée par les ministres de la Défense des deux pays, Ludivine Dedonder et François Bausch, en marge d’une réunion ministérielle au siège bruxellois de l’Otan, a constaté l’agence Belga. Ce bataillon, fort de plus de 700 personnes, devrait être équipé de différents véhicules de reconnaissance spécialisés.

« La signature de ce jour est une nouvelle illustration de notre volonté commune de contribuer concrètement à la construction de l’Europe de la Défense (…) Cette nouvelle coopération avec le Luxembourg s’inscrit dans une suite logique d’autres partenariats développés au fil du temps tels que l’unité binationale BNU A400M qui gère la flotte commune de huit aéronefs (de transport) A400M ou de déploiements conjoints de nos militaires en opération », a souligné la ministre Dedonder, citée par le communiqué.

« Le bataillon générera également des opportunités de coopération additionnelle entre nos deux pays et au niveau européen, contribuant ainsi au renforcement de la sécurité au sein de l’Alliance (atlantique) et de l’Union européenne », a ajouté le ministre luxembourgeois François Bausch. 

Plus de moyens 

Le Luxembourg est régulièrement montré du doigt au sein de l’OTAN pour la faiblesse de ses dépenses de défense (0,58% du Produit intérieur brut, là où l’Otan incite ses États-membres à atteindre les 2% en 2024). Le gouvernement luxembourgeois vise toutefois 0,72% pour 2024 et un pour cent du PIB en 2028.

La phase initiale sera axée sur Marche-en-Famenne pour la partie belge et Diekirch pour la partie luxembourgeoise avec une intégration initiale à Marche-en-Famenne. Suivra la phase intermédiaire, marquée par l’implantation graduelle du bataillon de reconnaissance binational à Arlon et par la mise en service progressive des installations au Luxembourg.

La phase finale sera marquée « par une intégration maximale », avec Arlon comme centre de gravité et avec une empreinte importante au Grand-Duché, précise la déclaration. Selon la ministre Dedonder, la création de cette unité répond également aux demandes de l’OTAN, qui insiste pour la Belgique se dote d’une deuxième brigade.