Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Bob Haller et Gregor Payet s’alignent en Ouzbékistan sur une Coupe continentale pour tenter de prendre de gros points et remonter au ranking mondial.
On ne va pas se mentir, pour le moment, Paris-2024 est très très loin pour les Luxembourgeois. D’une part, bien sûr, parce que la période de qualification n’a pas encore démarré. Mais ensuite, parce qu’actuellement, tous sont classés très loin sur le plan mondial. À tel point qu’à l’heure actuelle, Bob Haller (WR 122), Gregor Payet (WR 181) et Stefan Zachäus (WR 228) ne peuvent même pas intégrer les plus grandes courses du monde que sont les Coupes du monde et les WTCS.
C’est notamment pour cette raison qu’aucun Luxembourgeois homme n’est présent au WTCS de Cagliari. Si Stefan Zachäus, en phase de reprise après une très longue pause à la suite d’une appendicite, ne fera son retour que la semaine prochaine en Turquie, ses deux compatriotes ont eux fait le long voyage vers l’Ouzbékistan pour participer à la Coupe d’Asie de Samarcande : «L’objectif est de marquer de gros points au ranking. La course n’étant pas très relevée, ça devrait être possible», souligne Thomas Andreos, l’entraîneur national.
« Il me faut au moins un top 5 »
Confirmation auprès des principaux intéressés : «Il me faut au moins un top 5. Et le très bon résultat, ce serait de gagner. Le gagnant prend 265 pts, ce qui serait top», explique Bob Haller, qui s’élancera avec le dossard n° 4. Gregor Payet (n° 12) espère quant à lui déjà ne plus avoir de pépins de santé : «On a découvert qu’à la suite de mon infection au covid, je fais de l’asthme sportif. Donc, je dois gérer cela en entraînement et en compétition. Ces problèmes m’ont fait rater beaucoup de courses et reculer au classement. Pour le moment, le traitement a l’air de fonctionner. Ce week-end, le but c’est de faire une bonne course et de prendre le plus de points possible.»
Lehair et Gorges aussi sur le pont
D’autres Luxembourgeois seront sur le pont. S’il n’y a pas d’homme à Cagliari, il y aura bien une femme. En effet, après des semaines consacrées à la Super League et une finale programmée dans trois semaines dans la ville futuriste de Neom, en Arabie saoudite, Jeanne Lehair revient au triathlon traditionnel. En Sardaigne, elle retrouvera notamment face à elle la Britannique Georgia Taylor-Brown, l’Américaine Taylor Spivey ou son ancienne compatriote française Cassandre Beaugrand.
Mais ça s’annonce compliqué : «La fatigue commence à s’accumuler avec toutes les Super League. Dimanche (NDLR : à Toulouse), je suis tombée sur le genou et je me suis fait mal. Pour l’instant, ce n’est pas top top. Je préfère ne pas m’emballer. Mais j’espère que d’ici samedi ça ira mieux. J’aimerais quand même faire une bonne course.»
« Le but est de prendre de la confiance »
Enfin, alors que certains Luxembourgeois participent ce week-end aux prestigieux championnats du monde d’Ironman à Kona, Oliver Gorges, qui a décidé de se lancer sur la longue distance, effectue sa reprise après avoir eu un accident à vélo il y a un mois.
Il sera ainsi dimanche au départ de l’Ironman 70.3 de Venise : «Le but est de prendre de la confiance, de voir où je me situe par rapport aux autres, avec 65 athlètes de très haut niveau. Ensuite, continue ma préparation pour le 70.3 au Mexique début novembre puis mon premier Ironman en Israël fin novembre», explique le triathlète, dont la première tentative sur du long, à savoir les championnats du monde, s’étaient soldés par un abandon à la suite d’un problème mécanique avec le vélo. Pour lui, l’essentiel sera d’abord de terminer.
