Bien aidé par l’attaque de son coéquipier Kevin Geniets dans les ultimes kilomètres, le coureur de la formation Groupama-FDJ a terminé le travail en solitaire.
Quel était le plan de course ?
Valentin Madouas : On avait un plan au départ, après on a évolué pendant la course. Au début, on ne voulait pas forcément mettre un coureur à rouler puis, après, on a vu que la course était difficile.
On a mis un coureur à rouler pour qu’il monte très vite les montées pour revenir sur les échappés et aussi fatiguer les adversaires parce que d’habitude, les coureurs mettent toujours quelqu’un à rouler et ça ne fatigue pas forcément tout le monde.
Là, on a vraiment voulu monter les difficultés vite pour que tout le monde soit un petit peu fatigué pour pouvoir faire un très bel effort dans la dernière montée, c’était notre objectif. Kevin a fait une superbe attaque, ce qui m’a permis de pouvoir bien contrer et d’aller remporter l’étape.
L’objectif, c’est de garder ce maillot jaune le plus longtemps possible ?
Oui, on va essayer de le garder le plus possible et après voilà, on verra jour après jour. Il faut que je reprenne du temps sur le contre-la-montre, il y a de grands spécialistes derrière moi. Je ne suis pas forcément un spécialiste, mais on va déjà profiter de ce maillot demain, se faire plaisir avec et essayer de le garder pour les prochaines journées.
Au contre-la-montre, je risque de perdre du temps par rapport aux spécialistes. Il est très long (26 km), il va falloir que je récupère encore un petit peu de temps, mais on est dans une position avec de l’avance donc ce sera aux autres de venir nous chercher maintenant.
Le fait que Kevin (Geniets) ait mis une très grosse attaque, ça a fatigué tout le monde
Ce temps fort dans la saison, vous le placez où par rapport aux autres?
C’est une belle victoire, la première dans cette catégorie pour moi et je me sens en forme. On est à dix jours des championnats du monde, ça donne des idées.
Quel rôle a joué Kevin Geniets sur l’étape ?
Il a joué un rôle très important, il a mis une attaque au bon moment, ça a permis de durcir la course, surtout dans cette montée finale. Ça a permis de monter la côte très vite et de voir que j’étais très fort aussi parce que j’ai pu voir que derrière ça ne suivait pas forcément et que tout le monde était à fond.
Ça m’a rassuré aussi pour pouvoir mettre mon attaque, et je pense que le fait qu’il ait mis une très grosse attaque, ça a fatigué tout le monde et il fallait juste finir le travail après.
Le duo Madouas-Geniets, ça a l’air de bien fonctionner ?
Oui ça fonctionne très bien, on est ensemble depuis beaucoup de mois, depuis le mois de mai avec le stage de prépa au Tour de France. Ensuite, on a fait toutes les courses ensemble.
On passe notre vie ensemble, on s’entend très bien, c’est un très grand ami et je pense que ça se voit sur le vélo. Maintenant, j’espère pouvoir garder le maillot jaune jusqu’à l’arrivée et que Kevin remporte une étape, ce serait vraiment super pour nous.