Sur fond d’élections communales en approche, déi greng Stad se sont montrés piquants, critiquant le travail de la majorité en place et proposant des alternatives plus vertes.
Déi gréng Stad ont fait une rentrée très critique ce lundi matin. Ils reprochent notamment une forme d’immobilisme à la majorité au Knuedler qui, ces cinq dernières années, aurait davantage administré la Ville de Luxembourg qu’aménagé. DP et CSV n’auraient pas tenu leurs promesses en matière de mobilité, de développement urbain, d’écologie et d’éducation. À un an des prochaines élections communales, le parti d’opposition est prêt à croiser le fer. En juillet dernier déjà, François Benoy avait annoncé briguer le poste de bourgmestre de la capitale avec Claudie Reyland comme colistière. Il promet une politique proactive.
Notamment en matière de mobilité urbaine et de qualité de vie pour les citoyens. La circulation dans la ville de Luxembourg devrait augmenter de 40 % d’ici à 2035. Déi gréng Stad proposent de bannir le trafic de transit des quartiers et de créer plus d’espace pour les piétons, les terrasses et des espaces verts. Pour ce faire, le développement des réseaux de tram et de pistes cyclables doit être une priorité, selon la section de la capitale du parti écologiste qui cite entre autre l’avenue Pasteur et la rue Gellé comme axes à revoir.
Les verts imaginent également une capitale plus verdoyante avec des espaces verts pour rafraichir les zones urbaines en été et réduire les risques d’inondations. «Notre capitale a rapidement besoin d’une stratégie pour répondre aux enjeux du changement climatique», affirment déi gréng Stad. Stratégie qui passe aussi par une utilisation plus durable des ressources énergétiques. «L’été a été marqué par la chaleur, la sécheresse et le manque d’eau. La ville de Luxembourg doit s’adapter à ces nouvelles circonstances», poursuivent-ils. «La guerre en Ukraine, ainsi que les crises climatiques et de l’énergie montrent qu’un changement en matière énergétique doit intervenir rapidement.»
Égalité des chances
Les plantes ont également leur place dans les cours d’école. Déi gréng Stad regrettent que ce ne soit pas davantage le cas et que «alors que des millions d’euros ont été investis dans les rénovations nécessaires des aires de jeux du Bambësch, du parc de Merl et du bateau pirate, les cours de récréation soient délaissées». Ces dernières devraient être, selon eux, réaménagées afin de correspondre aux besoins des enfants et leur permettre «de s’y défouler, de s’y détendre, d’y jouer et d’y déployer leur créativité».
Un moyen parmi d’autres de rendre l’offre scolaire et d’accompagnement plus attractive, poursuivent déi gréng Stad qui dénoncent «la politique du laisser-faire du collège échevinal» en la matière et proposent de développer un plan d’attaque et des standards de qualité en matière de programmes scolaires, d’activités et d’équipements pour les écoles et les foyers de la Ville. «Cela permettra aux enfants d’être sur un pied d’égalité peu importe le quartier duquel ils sont issus», précise la section qui prône les échanges et le vivre-ensemble au sein des différents quartiers de la capitale.
Enfin, le chemin de l’école doit également être repensé, affirment déi gréng Stad. «De plus en plus de parents souhaitent des chemins plus sécures pour leurs enfants vers l’école et leurs lieux d’activités parascolaires à l’intérieur des quartiers», avancent-ils, soulignant un désir vers plus d’autonomie. «Pour y parvenir, il faut éloigner le trafic motorisé des parages immédiats des écoles et créer des zones de rencontre.» Ainsi que des trottoirs plus larges et des pistes cyclables plus sûres.
La section verte enfonce le clou à l’encontre du collège échevinal en place à Luxembourg-ville en rappelant qu’un plan de circulation consacré aux enfants devait voir le jour, mais que «le constat d’améliorations pressantes et nécessaires en la matière reste inchangé».
Économies d'énergie :
un exemple à suivre
Le parti d’opposition a également abordé des thèmes d’actualité comme celui de l’énergie. Il préconise de faciliter l’accès aux énergies renouvelables pour l’ensemble des citoyens afin de permettre à la capitale d’atteindre la neutralité climatique au cours des dix ou vingt prochaines années et de sortir de sa dépendance aux énergies fossiles.
Cela passera par une kyrielle de mesures, mais également par les économies d’énergie comme le gaz. Économies de 15 % souhaitées au niveau européen pour faire face à la pénurie actuelle de gaz et répercutée au Luxembourg la semaine passée. La commune de Luxembourg devrait, en sa qualité de plus grande commune du pays, faire figure d’exemple en la matière, selon déi gréng Stad. Ils ont d’ailleurs suggéré au collège échevinal d’écourter le festival Winterlights ainsi que l’illumination de magasins après les heures de fermeture, ainsi que des bâtiments publics et des monuments.
La politique dite « verte » est la meilleure façon de couler n’importe quelle communauté, qu’il s’agisse d’une ville, d’une région ou d’un pays.
C’est d’ailleurs la raison première de la décadence de l’europe, dont on ne voit pas le fond.