Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Hesperange monte en puissance : succès sans appel à Strassen, qui n’a pas vraiment existé devant ce qui ressemble de plus en plus à un rouleau compresseur.
Strassen n’a quasiment pas existé de la première période, souvent éteint avant même de pouvoir pénétrer dans les trente derniers mètres hesperangeois. Sa seule frappe des 45 premières minutes viendra d’une incompréhension entre Nouvier et Prempeh, dont profitera Perez pour armer un tir à ras de terre dans la niche de Dupire (33e). C’est peu de constater la supériorité hesperangeoise dans pas mal de domaines, alors même que son coach, Pascal Carzaniga, a décidé de changer… deux positions entre l’échauffement et le coup d’envoi.
Annoncé remplaçant, Dominik Stolz prend ainsi place en pointe à la place d’Habbas et expédie à la 12e minute une mine depuis l’angle de la surface, direction la lucarne opposée, le ballon replongeant parfaitement (0-1, 12e). Le deuxième coup dur pour l’UNA survient deux minutes plus tard quand Schnell est contraint de laisser sa place sur blessure et son staff de réorganiser sa charnière centrale. Dans la foulée, les locaux prennent la vague : Stolz est devancé d’extrême justesse sur un centre en retrait de Philippe (22e), Özcan capte deux tirs plein axe d’un Corral pourtant en excellente position (28e et 29e) avant d’être très solide au pied de son poteau sur un tir à angle fermé de Philippe, qui prend le chemin de sa lucarne (41e).
Özcan plane mais ça ne suffit pas
L’emprise est à peine moins forte en seconde période mais malgré un Couturier hyperactif à la récupération côté hesperangeois, Perez parvient quand même enfin à être trouvé dans la profondeur. Sa passe latérale pour Moding à l’entrée de la surface trouve le plat du pied du Belge mais Dupire s’allonge bien devant sa ligne (47e).
Et… c’est déjà tout pour Strassen, surclassé aussi dans les grandes largeurs toute la fin de partie. Mais qui peut heureusement compter sur un Özcan en état de grâce, qui va gagner deux duels en face-à-face avec Philippe (49e et 63e) et interposer une main ferme à une tentative en bout de course de Stolz, Philippe surgissant plein axe sous escorte et ne pouvant conclure dans le but vide à cause d’une partie de flipper assez folle à un mètre de la ligne (61e).
Cela ne fait finalement malgré tout que 0-1 et l’UNA a un gros temps fort à la 74e. Mais Delgado deux fois puis Couturier repoussent trois tentatives presque coup sur coup. Les locaux vont regretter ces opportunités : stoppé en pleine course en contre, Stolz va être plus malin que tout le monde en jouant directement le coup-franc sur la profondeur à destination de Philippe, qui gagne enfin son duel (0-2, 76e). L’ailier va même soigner ses statistiques en trouvant Habbas à l’entrée de la surface, qui va décrocher la lucarne opposée (0-3, 83e), puis en servant Morabit pour un but tout tranquille (0-4, 86e). Une démonstration.
Julien Mollereau
