Alors que les prix de l’électricité explosent, trois réacteurs de Cattenom, toujours affectés par un problème de corrosion, resteront à l’arrêt quelques semaines de plus.
Quatre réacteurs nucléaires français dont trois à Cattenom verront leur arrêt prolongé de plusieurs semaines cet automne, a indiqué EDF jeudi, dans un contexte national de très fortes tensions en matière d’approvisionnement électrique. Ils sont affectés par des suspicions de problèmes de corrosion. Le groupe maintient sa prévision de production nucléaire pour 2022 entre 280 et 300 térawattheures (TWh), même si cette production pourrait atteindre «probablement» le bas de cette fourchette, selon un porte-parole. Cette prolongation est liée à «une meilleure estimation» du temps nécessaire à mener les investigations et travaux de réparation, ajoute-t-il.
Des anomalies imprévues
Certaines fermetures de réacteurs s’expliquent par des opérations de maintenance planifiées, d’autres réacteurs sont touchés par des anomalies imprévues de corrosion dont les réparations pourraient prendre plusieurs années. Entre opérations de maintenance prévues et arrêts liés à ce sujet de corrosion, 32 réacteurs nucléaires étaient jeudi à l’arrêt, sur un total de 56.
Les quatre réacteurs concernés sont : Cattenom 1 (remise sur le réseau désormais prévue le 1er novembre), Cattenom 3 (11 décembre), Cattenom 4 (14 novembre), et Penly 1 (23 janvier 2023). Le prix de l’électricité en France ne cesse de monter depuis plusieurs mois, battant des records absolus : il a atteint jeudi 900 euros le mégawattheure, pour livraison l’an prochain, contre moins de 100 euros il y a un an, et moins de 50 euros ordinairement dans les années précédentes.