Un jeune Luxembourgeois diplômé du «space master» s’envolera bientôt pour la Silicon Valley.
Le master interdisciplinaire dans le domaine spatial ou «space master» de l’université du Luxembourg comptait une trentaine d’étudiants cette année, dont 11 Luxembourgeois, les autres étant originaires de 18 pays différents.
Un programme extrêmement sélectif – seulement 39 % des candidats sont admis – qui attire des profils très divers de jeunes diplômés en ingénierie, informatique, sciences naturelles ou mécanique.
« Ce qui m’anime, c’est avant tout la recherche de connaissances »
À 23 ans, Gabriel travaille sur les systèmes de communication multirobots et s’apprête à démarrer sa thèse en septembre. Originaire de France, il a choisi le Grand-Duché après un stage au terme de son cursus d’ingénieur : «Les infrastructures ici sont incroyables, c’est le seul endroit à ma connaissance qui dispose d’un LunaLab où on peut faire nos expériences.»
Lui qui se passionne depuis toujours pour le domaine spatial se destine à la recherche : «L’entreprise n’est pas faite pour moi. Ce qui m’anime, c’est avant tout la recherche de connaissances en tant que telle, et pas forcément par intérêt financier», confie-t-il.
«Les moyens ici sont extraordinaires»
Dave étudie, quant à lui, la cartographie robotique de la surface de la Lune. Après un bachelor aux Pays-Bas, ce Luxembourgeois de 26 ans a opté pour le «space master» du Grand-Duché alors qu’il ouvrait tout juste ses portes, il y a trois ans : «En tant que doctorant, nous avons beaucoup de libertés pour mener nos recherches ici. L’atmosphère est plus familiale et c’est moins compétitif que dans d’autres grandes universités. Sans parler des moyens à notre disposition qui sont vraiment extraordinaires.»
Des conditions de travail qui vont encore monter d’un cran pour le jeune homme, sur le point de réaliser un rêve : «J’ai décroché une bourse pour partir un an faire des recherches à l’Ames Research Center de la NASA en Californie», lance-t-il. «J’y poursuivrai mes travaux en cartographie et utiliserai plus de ressources pour tenter d’améliorer les capacités et la précision des robots lunaires», ajoute-t-il, se voyant plus tard dans la recherche ou le secteur privé, si une opportunité se présente. Au Luxembourg de préférence.