[BGL Ligue] Pour le Progrès, l’Europe, c’est loin

Derrière et devant, Jeff Strasser jongle avec beaucoup d’incertitudes pour rendre le Progrès à l’Europe, en mai 2023. Mais que de travail…

Les intersaisons passent et se ressemblent toutes au Progrès Niederkorn. Le travail de Jeff Strasser, comme celui de nombreux de ses prédécesseurs, est un peu perturbé par «le projet», par cette ouverture inconditionnelle au monde pro en cas d’offre. Et voici les incertitudes de cet été 2022 : Lamine Ba, avec qui Strasser avait recommencé à construire, a filé du côté de la D1 croate. Florian Bohnert, annoncé potentiellement sur le départ, n’est visiblement pas encore absolument certain de rester et c’est une menace à prendre au sérieux tant les transferts tardifs sont devenus monnaie courante à Niederkorn. Tim Hall, qui n’a pas plus de club en vue comme l’année dernière, s’entraîne avec le groupe mais espère repartir à l’international alors que son coach pousse, lui, pour le garder, «mais à lui de voir ce qu’il veut».

L’arrivée d’Alex Guett Guett sur le point d’être actée

L’incertitude, c’est usant. Mais quand en plus elle se double d’une malchance fourbe, ça devient irritant. Lors de cette préparation, Jeff Strasser a accumulé les contretemps. Sofiane Ikene s’est blessé et cela forcera en urgence à recruter encore dans l’axe puisqu’il n’y avait déjà plus que trois défenseurs centraux. L’un des postulants majeurs au poste, qui avait donné satisfaction contre Trèves en amical, s’est blessé, est reparti chez lui… avant de signer ailleurs.

Et dans ce secteur déserté par l’ancien capitaine de l’équipe, Aldin Skenderovic, parti au F91 (c’est-à-dire pas pour un club pro), il ne faut pas oublier que Jader Soares est arrivé blessé d’Etzella. Mais a priori, l’arrivée du Camerounais Alex Guett Guett, en provenance de Sochaux, est sur le point d’être actée.

Il faut retaper Turpel et Luisi!

Reste que de tous les soucis niederkornois, l’an passé, celui de l’attaque et de son manque de réalisme était le plus prégnant. Et sur ce point aussi, Strasser a du travail. Lui dont l’immense spécialité est d’équilibrer défensivement ses équipes et qui se retrouve confronté à «un secteur où l’on a dû beaucoup changer et improviser», n’a pas beaucoup plus de certitudes dans le secteur offensif.

Puisque là aussi, il y a des manques. Turpel reste un monumental point d’interrogation (il est d’ailleurs légèrement blessé) et Luisi revient doucement après n’avoir plus joué depuis mars. Si bien qu’à l’heure actuelle, la concurrence en pointe se réduit à Azong et Filet. Et que le Progrès, dont l’objectif est de «faire mieux que la cinquième place de la saison passée», doit désormais composer avec une concurrence a priori mieux équipée, du Swift au F91, en passant par le RFCU et Differdange.

Et pourtant, on se surprend à croire au réveil de ce cador en sommeil depuis deux saisons déjà. Parce que quand le puzzle sera complet, il devrait encore avoir fière allure. Assez pour retrouver l’Europe après deux saisons de purgatoire?