[BGL Ligue] Essayez, vous, de faire du neuf, mais sans «9» !

À moins de deux semaines de la reprise, la Vieille Dame, sans visibilité, manque toujours d’un avant-centre.

Le covid n’explique pas tout. Surtout, il ne justifie rien : avant même le départ des Grecs et de leurs fonds, la Vieille Dame avait déjà largement commencé à rentrer dans le rang. Huitième lors des trois derniers exercices, elle pourrait symboliquement basculer cette saison dans la deuxième partie de tableau par la faute d’un suprême manque de moyens financiers.

Son nom, ses infrastructures, lui permettent encore de draguer quelques joueurs capables de donner le change (Larrière, De Taddeo, Bertoux…) mais aujourd’hui, à moins de deux semaines de la reprise, il y a comme un blocage dans la recomposition du groupe désormais dirigé par Henri Bossi : la denrée la plus rare, celle qui coûte le plus cher, fait toujours défaut. Il n’y a toujours pas d’avant-centre.

Jusqu’à présent, Bossi a improvisé. Des «9», il en a vu défiler quatre ou cinq. Aucun ne faisait l’affaire. Un autre venait hier soir. Un dernier vient ce soir. Le technicien, qui jusqu’à présent a fonctionné avec des faux «9» (Deruffe, Bernard), cherche un attaquant grand et rapide. «Mais le problème, c’est toujours à cause des moyens. On est un peu justes», admet l’ancien coach de Hostert, qui se rassure en se disant que là-bas, il avait notamment dégoté des Pomponi ou des Trani «pour 1 000 euros par mois». Peut-il se retrouver lâché par son flair autant que sa bonne étoile au moment d’entamer cet énorme défi qui consiste à garder la Vieille Dame sur la carte?

Il aurait bien gardé Nouvier et Seydi

Peut-être ne devrait-il pas le dire, mais il aurait bien «conservé Nouvier et Seydi» parmi l’équipe type complète qui a quitté le club cet été. Cela lui aurait permis de ne pas avoir à se tracasser avec les transférés et aussi de ne pas avoir à se dire qu’il aimerait «bien deux attaquants, mais on ne m’en donnera qu’un». Et encore : s’il le trouve.

La Jeunesse en est là. Elle s’est composé un effectif solide en défense et au milieu, avec des joueurs volontairement très polyvalents qui peuvent lui permettre de viser «le milieu de tableau». Pas mieux. Mais pas pire non plus. La variable d’ajustement pourrait être ce fameux numéro 9, qui encaissera une pression fabuleuse sur les épaules quand il débarquera.

« Tout se jouera dans la gestion des temps forts et faibles »

Sachant que Bossi l’assure, son équipe peut «battre beaucoup d’équipes qui seront à la lutte pour le maintien mais aussi perdre contre elles. Tout se jouera dans la gestion des temps forts et faibles». Bonne nouvelle : il y a quand même un peu d’expérience dans ce groupe, et surtout, apparemment, une mentalité exceptionnelle.