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[Football] Pour le RFCU, l’heure de s’affirmer est venue


Jérôme Simon et les Racingmen espèrent franchir un tour de Coupe d’Europe pour la première fois de l’histoire du RFCU. (Photo : luis mangorrinha)

Qualifié directement pour le 2e tour de la Conference League à la faveur de sa victoire en Coupe de Luxembourg fin mai, le RFCU entame sa deuxième campagne européenne consécutive avec ambition. Son recrutement le suggère, mais la réception de Cukaricki reste le meilleur moyen de le prouver.

Le troisième du dernier championnat de Serbie, Cukaricki, puis, en cas de qualification, le quatrième de celui des Pays-Bas, Utrecht. Autrement dit, des clubs dont le principal tort est de cohabiter avec l’omnipotent duo belgradois Étoile Rouge-Partizan (seuls vainqueurs des 16 éditions de la Jelen SuperLiga avec 8 titres chacun) pour les uns, et avec l’écrasant trio Ajax-PSV-Feyenoord (qui a raflé 60 des 65 couronnes en jeu depuis la création de l’Eredivisie en 1956) pour les autres.

Décidément, pas grand-chose ne sera épargné au Racing dans cette campagne 2022/2023 de Conference League, sa deuxième consécutive après l’échec de l’an dernier au 1er tour contre les Islandais de Breidablik (2-3, 2-0), la quatrième de son histoire si l’on ajoute ses participations aux tours préliminaires de la C3 en 2008/2009 et 2018/2019, qui s’étaient soldées, elles aussi, par des éliminations d’emblée.

Aussi, quand bien même Cukaricki, son adversaire ce soir (20 h) au stade de Luxembourg, est «une vraie équipe de l’Est, très solide», passer enfin un tour constitue «clairement un objectif» pour le RFCU et son directeur sportif, Ilies Haddadji. Du moins sur le terrain : à la faveur de leur victoire en finale de la Coupe de Luxembourg le 27 mai contre le F91 (3-2), pour les der de Jeff Saibene sur le banc et de Yann Mabella devant (lire en page 18), les Racingmen, «passés à côté de quelque chose» il y a un an en Islande, sont qualifiés d’office pour le 2e tour.

«On joue la Coupe d’Europe pour la deuxième année de suite, la troisième en cinq ans en comptant les années covid, pose Haddadji. On n’est plus des novices, il faut passer à l’étage supérieur. On doit pouvoir gagner des matches européens sur le terrain, même si on sait que ce sera très compliqué.»

Une prépa pour prendre conscience

S’il doit surtout permettre à l’équipe d’être performante «sur toute l’année» et de «jouer le top 3 en BGL Ligue», l’ambitieux recrutement du RFCU, symbolisé par les arrivées d’Edvin Muratovic (F91), Andy Buch (Differdange) ou Alexandre Laurienté (Pétange), «s’inscrit dans ce sens».

Tout comme la préparation d’avant-saison, assez copieuse et relevée avec des amicaux contre Charleroi, le Progrès, l’Union Saint-Gilloise, Metz ou Nancy. «Quand je prépare les choses, je me mets dans la peau des joueurs, développe le directeur sportif. Contre certains adversaires, c’est parfois compliqué, en plus de la fatigue, d’aller chercher une motivation. Là, même si tu es fatigué, tu te dis « putain, j’ai un super match aujourd’hui », et tu te donnes.»

Une approche payante : au cours d’une prépa où aucune grosse blessure n’a été à déplorer, où le nouveau staff a rapidement pris ses quartiers et les joueurs ont adhéré à ses principes assez tôt, dixit Haddadji, les hommes de Fahrudin Kuduzovic ont notamment largement battu le Progrès (3-0, buts de N’Goma, Omrani et Mabella), accroché l’Union Saint-Gilloise (2-2 avec un nouveau but de N’Goma) et dominé récemment Nancy (2-1, doublé de Jérôme Simon).

«Ça nous a permis de bien préparer Cukaricki, de monter en puissance et de montrer aux gars qu’on est capables, chose dont je suis persuadé, de rivaliser avec de plus grandes équipes, meilleures que nous sur le papier, analyse Ilies Haddadji. Oui, Cukaricki est favori par rapport à son statut, à toutes ses qualités, mais nous, on est là pour déjouer les pronostics.» Comme le 27 mai dernier? Le décor est le même, déjà.