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Le pétrole en baisse, les craintes de récession planent


Le marché pétrolier s'inquiète d'une récession et d'une pénurie de l'or noir, depuis des semaines. (illustration AFP)

Les prix du pétrole étaient en baisse ce lundi, lestés par les craintes de récession mondiale impactant la demande en or noir, contrebalançant les préoccupations relatives à l’offre.

Vers 11 h 40, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, perdait 1,81% à 105,08 dollars ce lundi. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en août, fléchissait quant à lui de 2,28% à 102,40 dollars. Les craintes de récession et celles de pénurie d’approvisionnement en or noir se disputent le premier rang des préoccupations du marché pétrolier depuis des semaines.

« Alors que des forces opposées s’affrontent, prévoir les futurs prix du pétrole est une entreprise audacieuse », estime Tamas Varga, de PVM Energy. Selon l’analyste, la question fondamentale reste de savoir combien de temps durera l’invasion de l’Ukraine, les guerres entravant la croissance économique en raison de l’inflation. « Plus la crise se prolonge, plus il est probable que les considérations relatives à la demande prendront le pas sur les questions d’offre et deviendront les forces dominantes », affirme-t-il.

Capacités de production maximales

Pour Ipek Ozkardeskaya également, analyste chez Swissquote, « la crainte de la récession et les inquiétudes liées à la demande prennent le dessus ». Même si « le marché reste vulnérable aux nouvelles concernant l’offre », l’analyste estime qu’en l’absence de nouveau « bouleversement inattendu » de l’approvisionnement, le prix du baril pourrait reculer jusqu’au seuil des 85 dollars.

En plus des pressions inflationnistes qui se prolongent, la montée du dollar décourage également les acheteurs de pétrole, car un billet vert fort réduit le pouvoir d’achat des investisseurs utilisant d’autres devises. La Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait une nouvelle fois augmenter ses taux directeurs lors de la prochaine réunion de fin juillet, après avoir insisté sur la nécessité de juguler l’inflation, même au détriment de la croissance économique.

Mais les préoccupations relatives à l’offre restent à surveiller. « Tout d’abord, il y a environ 5 millions de barils par jour d’arrêt de production en raison de sanctions ou de tensions politiques », affirme Tamas Varga.

En parallèle, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) apparaît comme étant proche du maximum de ses capacités de production, de nombreux pays luttant pour atteindre leurs quotas.