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Geoffrey Franzoni (FCD03) : «D’avoir joué au Parc des Princes, ça me rend fier»


Le capitaine du FCD03 se souvient d'avoir vécu de belles épopées européennes. (Photo : Gerry Schmit)

Geoffrey Franzoni, 31 ans, devrait atteindre au moins les 30 matches européens, cet été, avec la Conference League. Et comme le FCD03 a perdu l’habitude de ces joutes, il fait figure de guide.

Avec 28 matches européens au compteur, le capitaine differdangeois Geoffrey Franzoni fait figure d’ancien. S’il joue les deux rencontres qui arrivent contre Ljubljana, il intégrera le top 8 et rejoindra son ex-coéquipier Gauthier Caron.

Le FCD03 a disputé un seul match européen depuis 2017. Un seul en cinq années. Le club a-t-il encore l’habitude de jouer l’Europe?

Geoffrey Franzoni : Non, non, le club a conservé cette habitude. On l’a quand même joué sept ou huit fois de suite. Le club est habitué, il sait organiser les déplacements, les matches. Maintenant, les trois quarts de l’équipe n’ont jamais goûté à ce genre de compétition. Il en reste combien des joueurs qui ont joué l’Europe chez nous? Trois? Quatre? Du coup, aux autres, je leur raconte des anecdotes. Déjà, c’était marrant de voir que Gianluca Bei nous accompagnait avec son père quand il était plus jeune et que, maintenant, il est dans l’équipe.

Quelle est l’anecdote qui vous vient instantanément en tête quand les jeunes viennent vous voir?

Quand on a appris en Grèce, sur la plage, qu’on rencontrerait le Paris Saint-Germain (NDLR : en août 2011). Bon, Utrecht et la qualification (NDLR : en juillet 2013), ça, c’était le summum. Mais pour un supporter de Paris, comme moi, entrer dans les vestiaires, fouler cette pelouse… Rien que l’arrivée au stade, c’était quelque chose.

À l’entraînement, la veille du match, je suis tout de suite aller marquer un but dans une cage vide. Je voulais pouvoir dire que j’avais mis un jour, dans ma carrière, un but au Parc des Princes. Il n’y avait pas de gardien, mais ça m’a mis des étoiles dans les yeux.

Plus que le penalty de la qualification à Utrecht, que vous inscrivez personnellement?

Ah ce penalty qui nous requalifie alors qu’on était éliminés… Ça a duré deux minutes avant que je ne puisse le tirer. Et là, ça trotte, dans la tête. Je le tire à gauche? À droite? À gauche? À droite? Je suis finalement resté sur mon côté. Mais ce penalty, il me ramène immédiatement à la séance de tirs aux buts de Tromso. Les tirs au but les pires de ma vie. On était presque en poules. Des fois, avec le président Bei, on en reparle et on rigole, mais en vrai, c’était la chance d’une vie!

Il y a plein de joueurs qui rejoignent le Grand-Duché et agitent ces perspectives européennes comme principale raison à leur arrivée.

Moi, quand j’ai signé, à 18 ans, c’était pour ça! Mais je ne m’attendais pas à vivre tout ça. L’Europe, en plus, ça peut ouvrir des portes. Mais ça n’a jamais rien ouvert pour moi. Je n’ai pas de regret, on a eu de belles épopées.

Le président me dit direct : « Ah non, arrête Franzoni, commence pas! »

Ça vous arrive de jalouser une autre équipe?

C’est sûr que quand on pense Coupe d’Europe, on pense instantanément au F91 et à leur qualification en Europa League et au fait qu’ils ont joué à Milan. Ce stade-là, oui, j’aurais aimé y jouer. J’aurais fait la même chose qu’au Parc : je serais allé marquer un but à l’entraînement! Direct! Non mais vous imaginez, jouer à San Siro! C’est quelque chose! Rien que d’avoir joué au Parc, ça me rend fier. Je n’en parle pas trop. Mais je sais qu’un jour, j’emmènerai mon fils de 4 ans là-bas et je lui dirai que papa a joué sur cette pelouse.

Ça fera de vous un héros?

(Il rit) C’est ça!

Il y a encore un truc que vous aimeriez vivre au niveau continental? Dans la limite du raisonnable…

Passer un tour. Rien que ça, c’est déjà un exploit. Vivre une qualif, c’est quelque chose. C’est très différent d’aller jouer dans un petit patelin au Luxembourg un dimanche à 16 h et d’aller chercher quelque chose en soirée dans un grand stade comme on en rencontrera à Ljubljana!

C’est combien, les primes de qualification, au FCD03?

(Il sourit) Ah ça, le président, il est dur en négociations! On se connaît bien maintenant lui et moi. Quand il me voit arriver avec cette question, il me dit direct « Ah non, arrête Franzoni, commence pas!« . Mais comme c’est normal que les joueurs aient leur part, la prochaine fois, j’emmènerais peut-être Philippe Lebresne avec moi! Et puis, moi aussi, j’ai mon rôle en tant que capitaine : je m’occupe des amendes! Il y en a tout un éventail!