[Basket] Aux portes de l’exploit

Battus en Roumanie, les basketteurs luxembourgeois ne se qualifient pas pour la suite de la compétition.

On leur demandait un exploit. Mais le jeu en valait la chandelle. S’ils voulaient avoir une chance de gagner sur le terrain leur place pour le deuxième tour de la compétition, les hommes de Ken Diederich n’avaient pas le choix : ils devaient s’imposer en Roumanie, sur le parquet de Timisoara, face au leader du groupe, vainqueur de ses deux premiers matches. «Ce serait un immense step en avant», avertissait le technicien luxembourgeois.

Pour renverser les montagnes des Carpates, Alex Laurent et ses coéquipiers allaient devoir réaliser pratiquement le match parfait : «Pour avoir une chance, il faut prendre un bon départ, avoir de la réussite et rester au contact jusqu’au bout.»

Le défi s’annonçait donc plus que costaud pour les troupes grand-ducales. Mais les hommes de Ken Diederich ont déjà prouvé qu’ils étaient capables de se surpasser, y compris hors de leur base. Un défi d’autant plus compliqué que le sélectionneur a récupéré des joueurs dans des états de forme très différents et dont certains ont terminé leur saison il y a déjà de très longues semaines.

Autant le dire tout de suite, il n’y aura pas de match parfait en ce jeudi soir du côté de Timisoara. Et si les deux formations n’ont pas réussi à se départager à la pause (31-31), les Roumains ont fait la différence après la pause, en prenant une première fois 10 pts d’avance puis en s’envolant pour de bon au quatrième quart, sous l’impulsion des 21 pts en 26′ d’un impressionnant Rolland Torok, véritable bourreau des Luxembourgeois.

Les deux leaders habituels de l’équipe, Clancy Rugg et Alex Laurent, ont fait le job. Le premier surtout en première mi-temps, avec une belle adresse à mi-distance, alors que le capitaine de la sélection a quant à lui notamment pris ses responsabilités après le repos pour permettre d’effacer un retard de dix points et ramener les siens à deux longueurs. Avec respectivement 25 et 29 pts à leur compteur, ils n’ont pas grand-chose à se reprocher.

3 pts à 1/15 pour le trio Grün/Kovac/Melcher

Malheureusement, hormis eux et un Joe Kalmes (7 pts) qui apporte toujours quelque chose venu du banc et qui a permis de mener de 5 pts (10-15), plus gros écart du match en faveur du Luxembourg, il n’y avait pas grand monde pour porter le danger.

En effet, Thomas Grün, Ben Kovac et Bobby Melcher, diminué par un violent coup à l’œil qui l’a laissé de longues minutes sur la touche au deuxième quart, ne compilent que 3 pts à 1/15! Insuffisant pour espérer quoi que ce soit dans une rencontre face à de tels adversaires.

Trop souvent, on a vu les arrières luxembourgeois tenter des pénétrations plus ou moins hasardeuses et qui se heurtaient immanquablement à un véritable mur adverse. On ne compte plus ces types de tentatives bloquées par les Golgoths de Timisoara, qui ont su utiliser à leur avantage leur physique bien plus imposant que celui de leurs adversaires. C’est d’ailleurs logiquement eux qui ont remporté la si importante bataille du rebond, avec 49 prises contre 36 pour les hommes de Ken Diederich.

S’ils avaient tué leurs adversaires à la Coque par leur adresse de loin, cette fois, les gâchettes étaient quelque peu en berne, notamment en première mi-temps, et les hommes de Dragan Petricevic se contentent d’un 8/29 (27,6 %). Une adresse moyenne sans conséquence puisqu’en face, alors que Ken Diederich espérait au moins 30 % de réussite de loin, ses hommes ne feront pas mieux que 6/24 (25 %).

Une bataille des rebonds perdue, deux marqueurs uniquement, une adresse longue distance insuffisante. Malgré une volonté évidente, la marche était tout simplement un peu trop haute pour les Luxembourgeois. Pour eux, le rêve est passé. Mais nul doute qu’ils reviendront encore plus forts!

Pour le Luxembourg, le rêve est passé. Mais nul doute que ces joutes internationales face à des équipes de haut niveau vont les motiver d’autant plus.