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BGL Ligue – Le Fola défend la thèse de l’accident


Mehdi Kirch et le Fola veulent se relancer, au Galgenberg, face à la Jeunesse. (photo Julien Garroy)

Après avoir volé en éclats à Strassen avant la trêve internationale (4-2), le Fola est persuadé que le derby eschois est une aubaine pour effacer cette gênante sortie de route. La réception de la Jeunesse (dimanche, 16h, stade Emile-Mayrisch), contre qui le Fola n’a plus perdu en championnat lors des cinq dernières confrontations, est l’occasion de se relancer. Ou de se mettre à cogiter.

COMMENT EXPLIQUER CETTE DÉROUTE À STRASSEN?

Strassen a tellement surpris lors des quatre premières journées, qu’on voyait déjà les joueurs de Patrick Grettnich sortir battus avec les honneurs face au Fola et à son jeu de bodybuilder : costaud et bien huilé. Mais le champion en titre, qui avait réalisé un parfait 12 points sur 12 jusqu’ici, s’est effondré : 4 à 2. Pour une équipe qui, sur les trois dernières saisons, encaisse moins d’un but par match en moyenne, cela fait désordre.

«On a pris des buts qu’on n’a pas l’habitude de prendre, enrage encore le capitaine, Ronny Souto. On s’est fait avoir. On est arrivés en étant conscients de notre force et puis ça s’est mal passé. Surtout défensivement, où on a tous été mauvais. Prendre tant de buts, ça ne nous ressemble pas. Voilà pourquoi je pense que ce n’est rien d’autre qu’un accident.»

Le milieu de terrain n’est pas le seul à établir ce constat. Mehdi Kirch se pose autant de questions sur la cause de cette débâcle. «On est tombés sur une équipe qui jouait très bien ensemble, un vrai collectif, reconnaît le latéral gauche. Mais honnêtement, elle n’était pas plus forte que les équipes contre lesquelles on avait joué jusqu’ici. Par exemple, Mondorf (NDLR : 2-1, 2 e journée) nous a posé plus de problèmes. Là, Strassen nous attendait derrière et a réussi son coup.»

Ronny Souto finit par admettre que la qualité de l’adversaire a pesé dans le score final : «Il faut compter sur Strassen, parce que tant que cette invincibilité dure, la confiance est là. Et une équipe sous confiance est une équipe dangereuse.»

CETTE DÉFAITE A-T-ELLE POURRI LA MINI-TRÊVE?

Depuis ce jeudi 27 août noir, les Folamen ont eu le temps de se «poser plein de questions» , dixit Souto, avant de s’arrêter sur la thèse du coup d’un soir. Et le travail a pu repartir de plus belle, car les Eschois ont prouvé ces trois dernières saisons – où ils ont raflé deux titres – qu’une défaite n’en appelle jamais une deuxième. La dernière fois que le Fola a perdu deux matches de suite dans le même championnat, c’était il y a plus de quatre ans, en août 2011. Après avoir chuté à Hamm (2-0), il s’inclinait au Galgenberg face à… la Jeunesse (1-3). Depuis, «on a toujours répondu présent après une déconvenue» , rappelle Souto. Voilà pourquoi lui et les siens n’ont pas gambergé longtemps.

bglJeff Strasser, qui avait promis quatre jours de repos à ses troupes en cas de 15 sur 15, leur en a logiquement donné un de moins. «C’était une petite carotte pour nous motiver, mais ça n’a pas suffi. On l’était, mais ça n’a pas suffi. Ça arrive à tout le monde de passer à côté d’un match. L’essentiel, c’est que ça ne se reproduise pas» , prolonge Mehdi Kirch.

FAUT-IL VERROUILLER CONTRE LA JEUNESSE?

Non, le Fola ne déjouera pas dimanche contre l’équipe de Carlo Weis. «Si le Fola se met à verrouiller, alors là… Non, on va jouer notre jeu habituel. Il faut qu’on garde en tête notre victoire à Differdange lors de la 1ère journée (NDLR : 0-3) . Ça, c’est une référence» , prône Kirch.

Aux yeux de Souto, il faudra tout de même ajuster le tir défensivement et il est hors de question que Thomas Hym aille chercher quatre fois le ballon au fond de ses filets : «Si on a gagné des titres ces dernières saisons, c’est grâce à notre bonne base défensive. Comment expliquer le fait qu’on vient de se prendre quatre buts dans un même match et contre un promu? La priorité de dimanche sera de défendre et d’être costaud. Surtout que la Jeunesse est plus forte que l’an passé.»

Matthieu Pécot