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Chèque-service accueil : une progression spectaculaire pour les frontaliers


Les frontaliers bénéficient du dispositif d'aide à la garde depuis septembre 2016. (Photo : archives editpress/Claude Lenert)

Les frontaliers sont, en cinq ans, plus de quatre fois plus nombreux à profiter du chèque-service accueil. Ce sont les chiffres du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse qui le disent.

Si le ministre fournit ces chiffres, c’est en réponse à un député pirate qui s’intéresse à la question du chèque-service accueil en relation plus précisément avec les crèches, sachant que ce dispositif peut aider à financer une place dans toutes sortes de structures d’accueil : foyers, maisons relais, assistants parentaux.

Rappelons que le chèque-service accueil s’adresse à tous les enfants de 0 à 12 ans (voire plus s’ils fréquentent encore l’enseignement fondamental), dont les parents résident au Luxembourg ou dont au moins un des parents non-résidents travaille au Luxembourg et est ressortissant de l’Union européenne.

Pour accéder à ce dispositif, les parents résidents doivent demander une carte d’adhésion personnalisée au nom de l’enfant auprès de l’administration communale. Les parents non-résidents, eux, doivent s’adresser à la Caisse pour l’avenir des enfants (Zukunftskeess). Ces derniers bénéficient depuis 2016 de ce système créé en 2009.

Il ressort des chiffres fournis par le ministre que les bénéficiaires du chèque-service accueil n’ont cessé d’augmenter au fil des ans, sauf pendant la pandémie. De 46 682 enfants concernés en janvier 2017, on est passé à 56 052 en janvier de cette année. Soit une progression de 20 % en cinq ans.

590 millions d’euros dépensés par l’État en 2022

Un autre chiffre est bien plus spectaculaire : celui des enfants de frontaliers profitant de ce dispositif avantageux. Il est passé de 677 en 2017 à 3 045 en 2022, soit une hausse de 350 %! Soit plus de quatre fois plus.

Par ordre de progression, ce sont les petits Belges (929) dont les effectifs dans les structures d’accueil ont le plus augmenté. Ils sont plus de sept fois plus nombreux en cinq ans. Les petits Allemands (306) suivent avec une multiplication par près de cinq de leur nombre. Les Français, qui fournissent, il est vrai, le plus gros contingent (1 810 enfants), ferment le ban avec un chiffre multiplié par près de quatre.

Tout cela a un coût grandissant pour l’État. Après avoir déboursé 360 millions d’euros dans ce dispositif en 2017, il dépensera 590 millions en 2022, une hausse de près de 65 %. Et en moyenne, en 2019 (dernier chiffre disponible), chaque place d’accueil en crèche (conventionnée ou non) a entraîné 14 381 euros de frais à la charge de l’État.