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[BGL Ligue] Le Progrès sait aussi recycler


Non conservé par son club roumain, où il ne voulait de toute façon pas rester, Belmin Muratovic réintègre le cadre niederkornois, comme Kevin Holtz.

D’abord réputé pour sa capacité à envoyer des joueurs dans le monde pro, le Progrès a présenté jeudi sept recrues, dont le revenant Dave Turpel et deux retours de prêt : Belmin Muratovic et Kevin Holtz.

Deux rapatriés, un revenant, deux secrets de Polichinelle, un frère de et un gros coup, les deux derniers étant accessoirement encore des gamins : c’est ainsi qu’on pourrait classifier les sept recrues dévoilées hier soir par le Progrès Niederkorn. Sept, le huitième renfort annoncé en début de semaine ayant connu, d’après Thomas Gilgemann, «un imprévu dans son transfert», désormais évoqué au conditionnel par le président niederkornois.

Les esprits les plus tatillons l’auront noté, cette classification est assez arbitraire : il y a en fait trois «frères de» et quatre des sept garçons – tous première licence – s’étant présentés hier face à la presse auraient pu être rangés dans la catégorie «infirmerie», blessés ou convalescents qu’ils sont. Le Progrès n’en a cure : il espère surtout que tous, dans quelques mois, appartiendront à celle des «gros coups».

Il faudra pour cela que Dave Turpel (29 ans), qu’on ne présente plus mais qu’on n’a plus vu sur un terrain en match officiel depuis le 22 février 2020 (sous le maillot de Virton), se retape et redevienne la machine à marquer qu’il était avant le covid, et surtout avant octobre 2020 et son grave accident de la circulation, lui dont le compteur de buts en BGL Ligue est bloqué à 120 (en 176 matches) depuis mai 2019.

Karayer devra batailler dur

Il faudra aussi que Belmin Muratovic (24 ans), parti en janvier tenter sa chance en pro en Roumanie, à Iasi, se remette de l’échec tout relatif de cette expérience : ses 2 passes décisives en 7 apparitions n’ont pas convaincu le club de D2 de lever l’option et le meneur de jeu, qui a cruellement manqué au Progrès lors de la phase retour, ne souhaitait de toute façon pas rester en Moldavie roumaine.

Le voilà réintégré dès lundi, jour de la reprise, à un entrejeu qui va gagner en créativité ce qu’il a perdu en impact et en solidité (départs de Skenderovic au F91 et Latic au Swift), grâce à lui, mais aussi Kevin Holtz (29 ans), de retour d’un prêt à Atert Bissen (PH) et que le board et le nouveau staff ont choisi, avec son accord, de conserver.

Reste à prier pour un rétablissement complet du gaucher, gravement blessé au genou cette saison, ce qui avait un temps incité le Progrès à envisager un nouveau prêt. Holtz part, ceci dit, de moins loin que Jader Soares (25 ans), arrivé blessé d’Etzella, dont il portait le brassard avant de se faire les croisés en mai.

«Déjà en phase de rééducation», le latéral gauche ne rejouera certainement pas avant 2023, ce qui a peut-être pesé dans le choix du Progrès de prolonger de trois ans Metin Karayer et laissera, quoi qu’il en soit, un peu de répit au Français : en attendant Soares, il doit déjà se coltiner un autre nouveau concurrent aux dents longues, l’international Espoirs Alexandre Sacras, ex-capitaine de Hostert et déjà 76 matches de DN à 21 ans.

Ikene et Bah, frangins guidés

Puisque les arrivées de Soares et Sacras étaient déjà connues, que la venue de Turpel, plusieurs fois aperçu au Jos-Haupert cette saison, était imaginable, et que Muratovic et Holtz ne sont pas à proprement parler des recrues, c’est sur la fin de la conf qu’il fallait se focaliser pour bénéficier d’un vrai vent de nouveauté.

Malin, Thomas Gilgemann avait décidé de présenter ses renforts par âge, du plus âgé au plus jeune, ce qui lui a permis de garder le plus savoureux, à un jour près, pour la fin : le néo-international Sofiane Ikene, lancé mardi chez les A par Luc Holtz contre les îles Féroé et, comme nous vous l’annoncions jeudi, chipé au F91, avec lequel il vient tout juste d’être sacré champion.

Le défenseur central, dont le frère Farid est lui aussi passé par le Progrès, n’est d’ailleurs pas le seul Dudelangeois à avoir été débauché par le Progrès : d’un jour son aîné (ils sont tous les deux nés en février 2005), Mamadou Bah va lui aussi intégrer cet été l’effectif niederkornois… Comme son frangin, Issa, il y a trois ans, avec la suite que l’on connaît (lire encadré).

Ailier de formation comme Issa, qui l’a pas mal conforté dans son choix d’opter pour Niederkorn, Mamadou, qui se remet d’une opération consécutive à une luxation de l’épaule subie en mars, n’est pas là que parce qu’il s’appelle Bah, prévient Thomas Gilgemann : «Il a un gros potentiel et on lui souhaite, en prenant le temps qu’il faut, de connaître la même trajectoire que son frère.» Vous pensiez que le Progrès allait se renier comme ça ?