Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a promis vendredi une riposte « immédiate » à toute action « politique » des Occidentaux lors de la réunion de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) prévue en début de semaine prochaine.
Les États-Unis ont confirmé jeudi préparer une résolution avec trois pays européens (la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni) pour exhorter l’Iran à « coopérer pleinement » avec l’AIEA.
« Toute action politique des États-Unis et des trois pays européens au sein de l’AIEA provoquerait sans aucun doute une réponse proportionnée, efficace et immédiate de la part de la République islamique d’Iran », a déclaré Hossein Amir-Abdollahian lors d’une conversation téléphonique avec son homologue européen, Josep Borrell, selon un communiqué officiel.
Ce projet de résolution a été qualifié d’«acte contraire à la pratique diplomatique, hâtif et non constructif», qui « rendra le processus de négociation plus difficile et compliqué ».
Lors d’une discussion avec son homologue russe, Sergueï Lavrov, le ministre iranien a indiqué que « les parties obstruant la voie diplomatique seraient responsables des conséquences de l’adoption de toute résolution anti-iranienne », selon un communiqué.
Impasse des négociations
Le gendarme onusien du nucléaire a dénoncé dans un récent rapport l’absence de « réponses satisfaisantes » de Téhéran concernant la présence de matière nucléaire sur trois sites non déclarés dans le pays.
Ce dossier, cause d’inquiétude depuis plusieurs mois pour la communauté internationale, vient se greffer à l’impasse des négociations lancées il y a plus d’un an pour tenter de sauver l’accord censé empêcher la République islamique de fabriquer la bombe atomique, un objectif qu’elle nie.
Hossein Amir-Abdolahian a en outre jugé le déplacement en Israël du directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, comme « contraire au principe de neutralité » de l’organisation onusienne.
Arrivé jeudi soir en Israël pour une visite éclair, Rafael Grossi s’est entretenu vendredi matin avec le Premier ministre israélien, Naftali Bennett, avant de repartir immédiatement pour Vienne, la capitale autrichienne. Le dirigeant israélien a averti que son pays « se réservait le droit à l’autodéfense et à l’action contre l’Iran, afin de bloquer son programme nucléaire », selon un communiqué de ses services publié à l’issue de la rencontre.