Vainqueur de la dernière édition disputée en 2018/2019, le RFCU vise un nouveau succès synonyme de doublé Coupe-championnat.
Dean Léen l’admet : ces temps-ci, son téléphone n’arrête pas de sonner. Mais c’est plus au vice-président du FC Mamer qu’au coordinateur de sa section féminine, pourtant finaliste ce vendredi soir de la Coupe des dames, que ses interlocuteurs veulent parler. L’objet de ces appels ininterrompus ? L’équipe… masculine, source de toutes les convoitises.
«Beaucoup d’entraîneurs veulent venir, beaucoup de joueurs veulent venir, et beaucoup de clubs veulent nous piquer nos joueurs», synthétise le dirigeant, contraint de rebâtir un staff technique après les démissions de Vitor Pereira et ses adjoints le week-end dernier. Le nouveau staff en question sera en place d’ici «deux ou trois jours», ce qui laissera le temps aux dames de prendre la lumière, au moins le temps d’une soirée.
Peut-être même d’écrire l’histoire : en cas de succès, ce vendredi soir à Hesperange, elles dépossèderont non seulement le RFCU (vainqueur en 2019 de la dernière édition disputée en intégralité) d’un trophée qu’elles ont remporté pour la dernière fois en 2017, et feront surtout de Mamer le club le plus titré dans cette Coupe des dames.
Pour l’heure, le FCM compte six succès, dont cinq consécutifs entre 2005 et 2009 (quatre fois championnes sur cette période). C’est autant que Junglinster, son adversaire en demi-finale le mercredi 25 mai, et c’est cinq de plus que le tenant du titre et adversaire du jour. Ne vous y trompez pas, toutefois : «Le Racing est le favori absolu», prévient Dean Léen.
Mamer, au bord de la dissolution en 2020
Comment lui donner tort ? Sacrées championnes du Luxembourg pour la seconde année consécutive au printemps, avec 11 points d’avance sur… Mamer, les joueuses de la capitale ont infligé deux «manitas» aux Mameroises (5-0, 0-5) en Ligue 1 Dames cette saison.
Pas habituées à jouer sur herbe et sur une aire de jeu aussi grande qu’à Alphonse-Theis, ces dernières seront en prime privées devant de leur internationale Amy Thompson, deuxième meilleure buteuse du championnat (38 buts), victime d’un pépin musculaire qui pourrait bien la priver aussi du match en Lettonie le 24 juin.
Mais elles pourront compter sur une «fanbase» qui se découvre assez fervente, le boucan mis à Beggen pour le barrage perdu par les hommes contre Hostert jeudi de la semaine dernière en atteste. «Jouer devant autant de personnes, cela peut paralyser, craint le vice-président. Et puis, le Racing a fait une super saison. Ça ne va vraiment pas être facile.»
Cela a au moins le mérite d’être encore possible : il y a deux ans, lassé par les problèmes à répétition au sein de l’équipe, le l’ancien comité directeur a envisagé de la dissoudre. D’où cette observation de Dean Léen, qui a œuvré à relancer les féminines : «C’est déjà bien d’être en finale, quand on regarde d’où on est parti.» Ce n’est pas un titre, mais c’est déjà une belle victoire.