L’athlète luxembourgeois est engagé sur le 1 500 m de la Diamond League de Birmingham, ce samedi.
Charel Grethen est prêt à remettre la machine en route. Auteur d’une saison 2021 en tout point exceptionnelle, le miler luxembourgeois avait enchaîné avec un bel hiver, une nouvelle fois stoppé brutalement dès les séries des championnats du monde indoor à Belgrade. Après être reparti aux États-Unis pour un mois de stage, il avait effectué son retour tranquillement, la semaine dernière à l’occasion des interclubs, où il avait remporté les 800 et 4×400 m avec son club du CSL.
Objectif préparation
Mais évidemment, ce n’est pas là qu’on l’attend. Et l’été 2022 promet de beaux morceaux de bravoure avec deux énormes rendez-vous : les championnats du monde à Eugene (15-24 juillet) et les championnats d’Europe à Munich, un mois plus tard. S’il reste encore pas mal de temps, tout va aller très vite et il faut rapidement prendre ses marques. Comme il fait désormais partie de l’élite mondiale de sa discipline, Charel Grethen a pu être convié à deux meetings de la prestigieuse Ligue de Diamant. Et avant de retrouver la pépite norvégienne Jakob Ingebritsen, sur ses terres à Oslo le 16 juin prochain pour ce qui ressemble à une tentative de record du monde du mile, l’athlète luxembourgeois va pouvoir déjà se faire une idée sur sa forme et celle de ses rivaux, samedi à Birmingham.
C’est en effet en Grande-Bretagne qu’il disputera son tout premier 1 500 m de sa saison estivale, alors qu’il n’a que deux semaines de travail spécifique : «Je sens que la forme est bonne. J’espère une bonne course de rentrée et un chrono correct. On ne parle pas de record», prévient-il. Et de rappeler : «Le but est d’être au top en juillet/août. Je me prépare pour cela.»
Une pléiade d’athlètes face à lui
Face à lui, pas de Jakob Ingebrigtsen mais une pléiade d’athlètes qui sont déjà allés plus vite que son pourtant très impressionnant 3’32″86, qui lui avaient permis de se qualifier pour la finale olympique l’été dernier. Et de passer dans une autre dimension. On retrouvera notamment le Kényan Abel Kipsang, vainqueur à Doha la semaine dernière et détenteur de la meilleure perf mondiale de la saison, au début du mois, à Nairobi (3’31″01). On peut s’attendre à une belle lutte avec notamment l’Écossais Josh Kerr, médaillé de bronze à Tokyo ou encore l’Espagnol Mohamed Katir.
Quatrième des Jeux de Tokyo, le Kényan Abel Kipsang (25 ans) se présente comme l’homme en forme du 1 500 m en ce début de saison avec une victoire de prestige à Doha la semaine dernière devant son compatriote champion du monde Timothy Cheruiyot, et une course époustouflante en solitaire et en altitude début mai à Nairobi (3’31″01), la meilleure performance de l’année pour l’instant.
Grâce à une météo favorable pour le demi-fond (environ 16 degrés, temps couvert), le chrono pourrait s’affoler avec la concurrence du médaillé de bronze olympique, l’Écossais Josh Kerr, ou encore l’Espagnol Mohamed Katir, qui ont tous déjà largement couru sous les 3’30″… Encore un autre monde pour Charel Grethen.
Du monde en France
Alors que Charel Grethen se mesurera à la crème de la crème mondiale, de nombreux athlètes luxembourgeois vont profiter de ce week-end sans compétition pour participer aux Interclubs en France. On retrouvera ainsi Bob Bertemes du côté de la bourgade de Montereau : «Si je lance 20 m, ce sera déjà bien», confie le colosse de Mannheim alors que Vivien Henz sera lui à Reims, sous les couleurs de Metz avec, dans le viseur, la barrière des 3’40“, voire le record de France junior de Samir Dahmani (3’38″01). Également concernées, les lanceuses Noémie Pleimling et Stéphanie Krumlosvky ainsi que Nahom Jouhanneau, sur 400 m.