Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Déi Lénk Stad s’insurge, dans un communiqué, après une réponse parlementaire de Lydie Polfer concernant l’ancienne décharge et de l’ancien site CASA.
C’est un combat que Déi Lénk Stad mène depuis plusieurs années : I’assainissement de l’ancienne décharge et de l’ancien site CASA. Une prolbèmatique qui concerne le ministère de l’Environnement, Arcelor Mittal et la Ville de Luxembourg. Ce jeudi, le parti réagit à la suite une réponse de la bourgmestre de la capitale à ce propos. Une réponse qui intervient neuf mois après la question parlementaire posée par le conseiller communal déi Lénk Guy Foetz. Et une réponse que Déi Lénk juge comme une fin de non-recevoir de la part de Lydie Polfer.
Les interrogations de Guy Foetz concernaient les démarches de la Ville quant à l’assainissement du secteur, la volonté de la bourgmestre de réaliser ou pas des analyses les sédiments du Nouveau Quartier « Stellwiss » avant la mise à l’étude d’un PAP et enfin il était question de savoir si oui ou non des forages avaient été effectués dans le passé à l’emplacement de l’ancienne CASA sur le site de l’usine de Dommeldange.
« La Ville ne dispose pas d’informations sur l’assainissement de la décharge au-delà de 2006 » et « il n’y a actuellement aucun projet visant à développer la zone « Stellwiss » ; si ce cas se présente, les exigences légales seront respectées », a répondu Lydie Polfer. La bourgmestre a également renvoyer le conseiller communal vers le ministère de l’Environnement. Une réaction que Déi Lénk Stad analyse comme un désintérêt manifeste face à cette problématique. Une impasse que le parti connait bien puisque depuis 2020, la section déi Lénk de la capitale alerte face aux risques encourus.
La présence de métaux lourds avérée
Le parti a réalisé à ses frais des analyses des prélèvements d’eau dans la cavité des fondations du chantier. En ressort, des résultats plus que parlant. « . La teneur en molybdène dépassait 800 fois le seuil d’assainissement pour des zones potentiellement exploitées comme zones d’habitation et 160 fois le seuil indicatif pour des eaux non contaminées rejetées dans des rivières. Le teneur en vanadium dépassait 405 fois le seuil d’assainissement pour des zones potentiellement exploitées comme zones d’habitation. Quant aux seuils indicatifs maximaux, valables en Bavière, pour des eaux contaminées rejetées dans des rivières et des stations d’épuration, ils étaient dépassés 3,2 fois pour la teneur en molybdène et 8 fois pour la teneur en vanadium ». Autrement dit, la présence de métaux lourds dans les eaux près de l’ancienne décharge CASA, à Beggen est avérée.
Des résultats qui ne viennent que confirmer les conclusions du rapport émis par Luxcontrol au sujet de l’ancienne décharge CASA… en 2013. Cette étude signalait ainsi déjà une perméabilité jusqu’à plusieurs mètres de profondeur et la présence de ces métaux dans les eaux souterraines. Elle faisait aussi état d’une migration des métaux lourds « par le chemin des eaux de surface et les eaux souterraines en direction des fonds fluviatiles de l’Alzette ».
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Dans son communiqué publié ce jeudi matin, déi Lénk Stad martèle que le parti n’abandonnera pas ce combat et annonce vouloir « déposer
une motion au conseil communal demandant au collège échevinal d’agir pour la santé publique et la protection des habitants présents et futurs ». Une action nécessaire alors que « le nouveau PAG prévoit de nouveaux quartiers résidentiels près de l’Alzette et une zone d’aménagement différé sur le site de l’usine de Dommeldange ».
