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[Basket] Dudelange, quelle réaction!


Kevin Moura prend le meilleur sur le géant Jordan Dallas : le T71 a pris de vitesse l’Amicale, samedi. 

Comme à chaque fois qu’il s’est retrouvé le dos au mur cette saison, le T71 a réagi de manière impressionnante. Et c’est l’Amicale qui en a fait les frais (86-73).

Neal Keup, Pol Breuskin, Lenny Thorsteinsson… voilà quelques noms des joueurs qui ont terminé la quatrième manche de cette finale côté Amicale, samedi soir à Dudelange. En clair, même si ces trois-là seront peut-être l’avenir de la formation steinseloise, on avait clairement baissé les armes, côté Fraisiers.

Tom Schumacher avait prévenu : «Chaque fois qu’on s’est retrouvés dos au mur, on a réagi en pratiquant notre meilleur basket.» S’il y avait bien un jour où Joe Kalmes et compagnie devaient le démontrer, c’était incontestablement le moment. Une semaine après avoir perdu dans les toutes dernières secondes un match qu’ils semblaient en position de l’emporter, les Dudelangeois, menés 1-2 dans leur finale au meilleur des cinq rencontres, n’avaient en effet pas le choix : c’était la victoire. Ou les vacances.

Le technicien de la Forge du Sud se voulait confiant : «Si on joue notre basket, avec notre jeu collectif, on va l’emporter. L’Amicale s’appuie essentiellement sur deux joueurs.» Voilà pour la théorie. En pratique, ça donne une quatrième manche qui sera à sens unique pratiquement de bout en bout. Alors que, lors des trois premiers actes, aucune des deux équipes ne s’était réellement envolée au score, cette fois, le suspense a rapidement été éventé. Il faut dire que, hormis quelques premières minutes au cours desquelles les joueurs d’Étienne Louvrier vont réussir à gêner leur adversaire avec une défense de zone qui les obligeait à shooter de loin, les Dudelangeois vont rapidement trouver leurs marques. Un premier missile longue distance signé Kevin Moura, histoire de débloquer la situation, un autre de Jimmie Taylor, puis de Jo Hoeser et de Mo Greenwood et voilà le T71 avec 10 longueurs d’avance après le premier quart (22-12).

Une situation qui a déjà été vécue par les coéquipiers de Dino Ceman. Mais à chaque fois, l’Amicale avait réagi de manière cinglante. Un vrai regret pour Tom Schumacher, notamment sur le troisième match, une semaine plus tôt : «On avait la possibilité de créer un plus grand écart avant la mi-temps. Peut-être que si on l’avait fait, le scénario aurait été différent», confiait-il il y a quelques jours. En clair, une fois le poisson ferré, pas question de le laisser s’échapper.

Kevin Moura, capitaine exemplaire

Alors que l’Amicale s’en remet une nouvelle fois à Jarvis Williams et Bobby Melcher, Dudelange continue à faire circuler la balle. À pratiquer un basket bien léché avec une belle alternance de jeu intérieur et extérieur. Et avec des acteurs qui, jusqu’à présent, ne s’étaient pas forcément mis en évidence. Véritable facteur X de la dernière finale face à Esch l’an passé, Jo Hoeser n’avait pas pu vraiment montrer de quoi il était capable. D’où un temps de jeu limité entre 10 et 20 minutes. Mais en ce samedi soir, face à son pote Bobby Melcher, il a tout de suite été impactant, que ce soit en défense comme en attaque. Et c’est logiquement que son coach a décidé de le laisser sur le terrain pendant plus de 25 minutes, samedi.

Que dire de Kevin Moura. Même s’il n’avait rien à se reprocher depuis le début de cette série, le capitaine du T71 n’avait pas vraiment pesé sur une rencontre. Mais samedi, c’est un homme déterminé qu’on a retrouvé sur son parquet. Auteur d’un panier à trois points qui a débloqué la situation, l’arrière, très offensif (19 pts)  s’est montré intraitable en défense, n’hésitant pas à se mêler à la bataille du rebond (3 prises) et à distribuer les caviars à l’envi (8). Il a parfaitement mis son équipe sur les bons rails : «Aujourd’hui, on avait la bonne énergie, notamment en première mi-temps. Après le repos, on a eu cinq minutes plus compliquées, mais on a effectué les ajustements en défense, on a beaucoup switché ce qui nous a permis d’éviter les problèmes de fautes comme c’était le cas les derniers matches», résume-t-il. Concernant sa performance personnelle, il préfère mettre en avant le travail de ses coéquipiers : «On savait qu’ils ne jouaient qu’à deux mais on a défendu à cinq. Je dois dire que Joe (Kalmes) m’a beaucoup aidé, il a mis des écrans très importants qui m’ont permis d’avoir des tirs ouverts. J’en ai mis quelques-uns, c’est bon pour la confiance.»

Joe Kalmes, pour une fois épargné par les fautes, n’a pratiquement pas quitté le parquet (38’40″) ce qui lui a permis de noircir la feuille de stats (13 pts, 8 rebonds) et d’aider ses coéquipiers des deux côtés du parquet. Sans faire de bruit, Mo Greenwood a effectué un chantier de tous les diables (27 pts à 12/16, 15 rebonds, 3 passes, 2 contres), prenant largement le dessus sur le géant Jordan Dallas (10 pts, 11 rebonds).

En face, l’Amicale n’a jamais semblé en mesure d’inquiéter son adversaire. Les Fraisiers s’en sont trop souvent remis au talent pur de Bobby Melcher (24 pts à 9/21) et Jarvis Williams (19 pts à 5/20). Insuffisant face à une formation qui était littéralement en mission. Noah Medeot reconnaît d’ailleurs la supériorité de l’adversaire : «Ce soir, on a manqué d’intensité. On l’a vu notamment sur les ballons qui traînaient, pratiquement à chaque fois, c’est Dudelange qui les a eus. Dans ces conditions, dur de gagner un match.»

L’Amicale a perdu une bataille. Mais pas la guerre. Cette finale en best of 5 ira donc à son terme avec une cinquième manche qui sent la poudre. Rendez-vous samedi, 19 h 30, de retour à Steinsel pour l’épilogue – cette fois, c’est sûr – d’une saison passionnante. Et d’une finale haletante!

T71 - Amicale 2-2

Samedi 30 avril

Amicale – T71 73-83

Mercredi 4 mai

T71 – Amicale 82-89

Dimanche 9 mai

Amicale – T71 86-84

Samedi 14 mai

T71 – Amicale 86-73

Samedi 21 mai

19 h 30 Amicale – T71