Au terme d’une longue échappée, Frank Schleck s’est imposé, lundi, du haut de ses 35 ans, dans la 16e étape du Tour d’Espagne. Son dernier grand succès remontait au Critérium international 2011… Le Mondorfois ne s’en souvenait plus, à l’arrivée.
Frank Schleck : Je ne sais pas à quand remonte mon dernier succès. Ça fait tellement longtemps pour moi que je suis resté sans victoire. La journée a été longue et difficile, mais j’étais dans un bon jour. Tout est si frais encore dans ma tête et il est difficile de faire de grands commentaires… Je sais juste que je devais moi-même être dans un grand jour pour bien faire, j’ai travaillé très dur pour cela, je le méritais…
Le Quotidien : Racontez-nous le final de cette étape …
Je regardais le sol, je n’osais pas regarder devant moi, c’était trop raide. Aujourd’hui, c’est vrai que c’est parti dès le début. On a pu prendre 20 minutes. Je pense qu’on a été courageux. Le mental et le caractère ont été récompensés. Il fallait du caractère, ces 15 derniers jours ont été très, très durs, les courageux ont pu prendre la victoire aujourd’hui. Je suis assez fier.
Comment se sont passées les deux dernières ascensions?
C’était une étape très, très difficile, avec plus de 5 000 mètres de dénivelé positif, ça s’est joué à la pédale donc, il n’y avait pas trop de tactique. Dans l’avant-dernier col, j’ai haussé le rythme, après, j’ai pu attaquer Torres dans le final et gagner l’étape.
Quelles sont vos sensations sur cette Vuelta?
J’étais venu ici avec l’intention de bien figurer au classement général, mais j’ai été dans deux, trois chutes, j’ai été victime de malchance, donc on a vite changé la tactique de l’équipe, on s’est reconcentré sur les victoires d’étapes. Alors hier, j’ai laissé filer dans le dernier col, pour garder des forces et être à 100 % aujourd’hui.
Cette victoire est une récompense après votre saison difficile?
C’est toujours une belle récompense de gagner, mais je pense qu’il y a des années où on est moins bien. Cette année, je n’ai pas pu faire le Tour de France à cause de blessures et de problèmes de santé. On a laissé tomber le Tour de France, il y a eu beaucoup de chutes en début de saison, avec la rupture d’un muscle aussi. Là, j’ai beaucoup travaillé j’ai passé cinq semaines en altitude donc c’est une belle récompense.
À quel moment y avez-vous cru?
Quand on a eu 12 minutes d’avance, je me suis dit que c’était une bonne journée pour gagner et ensuite l’écart a encore augmenté, c’était notre récompense pour avoir attaqué tôt. Je me suis dit que j’avais une bonne chance parce qu’il y avait beaucoup de dénivelé positif et que je me considère toujours comme un très bon grimpeur.
Comment envisagez-vous la saison prochaine?
La saison n’est pas encore finie, il reste encore une semaine, même si demain c’est vive le repos et que le chrono, pour ceux qui ne sont pas concernés par le classement général, sera comme une demi-journée de repos. Après, je retourne deux semaines au Luxembourg pour profiter de ma fille, puis il y a les courses en Italie, avec le Tour de Lombardie qui me tient à cœur. Je ne ferai pas les Mondiaux, car l’équipe nationale et moi-même avons jugé que le parcours n’était pas super pour moi.